En mai 2020, dans le cadre des élections municipales, la Rupture quelle que soit sa superpuissance, aura besoin de légitimité.
Les événements électoraux et post électoraux de 2019, malgré la légalité des législatives, permettent à suffisance de dire, sans rien risquer, que les élections des conseillers municipaux et communaux, si elles se déroulent dans le même schéma que le scrutin législatif passé, risquent de provoquer des malaises profonds.
On ne peut pas risquer deux fois d’écarter l’opposition politique au Bénin. C’est délicat.
Aux yeux de l’opinion nationale et de la communauté internationale la chose paraitra maladroite et criarde. L’absence de la caution morale et des cachets diplomatiques risquent de déteindre sur la crédibilité démocratique des ayatollahs du palais de la Marina.
Plus concrètement, les réflexions au sujet de la délicatesse d’une telle opération, dans les couvents, et les allées du pouvoir, amènent à conclure que le risque d’une nouvelle élection exclusive est grand.
Il serait plus rationnel voire plus intelligent de trouver une échappatoire en se pliant par quatre pour aider s’il le faut l’opposition à compétir.
Pour l’honneur de la mouvance présidentielle et la dignité du pays, il faut parer au plus pressé.