Bénin: les réponses du professeur David Aza sur les critiques sur sa personne et sur le tofâ

Publié le mardi 10 decembre 2019 | Benin Web TV

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Bénin: les réponses du professeur David Aza sur les critiques sur sa personne et sur le tofâ

Les révélations du tofâ 2019 a suscité beaucoup d’interrogations et de polémiques au sein de l’opinion. Pour beaucoup, l’interprétation faite des signes issus de la consultation est teintée de couleurs politiques. Des insinuations auxquelles le prêtre du fâ David Koffi Aza apporte des éléments de réponses.

Le professeur David Koffi Aza fait objet de critique depuis qu’il s’est affiché à côté des formations politiques proches du président Patrice Talon. Cette posture politique qu’il a affichée aurait influencé l’interprétation des signes issus du tofâ 2019. Pour preuve, bon nombre de concitoyens estiment que peu des prédictions du tofâ 2019 se sont réalisées. Reçu dans une émission spéciale sur “BI News“, le consultant cultuel et culturel répond à ses détracteurs. “Ceux qui disent ça (qu’il est devenu un politicien -NDLR), ils ont raison mais c’est la méconnaissance même de l’essence de tofâ” fait-il savoir. Pour lui, le 1er tofâ remonte aux années 1715 et en cette période, les principaux chefs du tofâ ont toujours été de connivence avec le roi si bien que les grands prêtres du fâ avaient leur maison non loin du palais royal.

Mais en dépit de cette connivence, précise-t-il, les relations entre eux ne sont pas toujours pacifiques. “ Ils ont parfois des relations conflictuelles. A plusieurs reprises, le roi du Danxomè a demandé même qu’on décapite le boconon qui a fait le tofâ parce que les prédictions ne lui étaient pas favorables” explique-t-il. Pour le professeur Aza, la situation n’est pas nouvelle. Quand les prédictions ne sont pas favorables au roi, celui-ci va en guerre contre le boconon et quand c’est favorable pour la population, elle applaudit et le boconon est décrié quand c’est favorable au roi; fait-il savoir.

Sur sa prétendue activisme politique, le professeur David Koffi Aza rappelle que la résurgence du tôfa est intervenue en 2005 pour accompagner le régime du président Boni Yayi car, justifie-t-il, le tofâ est un instrument politique au service du développement. Seulement pendant les dix ans du règne de Yayi, ils ont été rejetés, ignorés. Pour lui, normalement, c’est le roi qui finançait la consultation des “Boconon” car cela exige des moyens. Les gouvernants d’alors les ayant ignorés, ils ont été récupérés par d’autres qui finançaient les consultations. Entre temps, ceux-ci sont venus au pouvoir à la faveur de l’élection présidentielle de 2016. Donc logiquement, il ne peut pas prendre sa distance parce que ceux qui finançaient la consultation du “tofâ” sont aujourd’hui au pouvoir. “Nous sommes des Béninois, nous sommes tous à la quête de la construction de l’Etat. Je ne comprends pas pourquoi certains ne doivent pas aller vers d’autres; on ne peut pas construire une nation comme ça” réponde-t-il à ceux qui le critiquent.

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