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Editorial : Ccib, comme si de rien n’était !

Publié le vendredi 13 decembre 2019  |  Fraternité
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Angelo DOSSOUMOU

Sans tambour ni trompette, une campagne bat son plein au Bénin. Depuis les premières heures du samedi 7 décembre dernier, les candidats en lice pour la mandature 2020-2025 à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) sont sur le terrain. Par le passé, même si cela n’a rien à voir avec les consultations politiques, le relai de leurs contacts avec les électeurs se savait beaucoup plus. Mais là, c’est le calme plat. Presqu’aucun signe ne démontre qu’il y a une bataille pour la représentativité des opérateurs économiques. Pourtant le 16 décembre prochain, ce sera la fin des hostilités et le 18, le grand jour pour départager les prétendants à la Ccib, nouvelle version.
Déjà parlant de nouveautés, il est à noter que les suffrages seront exprimés sur toute l’étendue du territoire national par vote électronique. Par ailleurs, la Cena a prévu que les élections se tiennent sur toute une journée à partir de 00H00 jusqu’à 23H59. Malgré tout ceci, l’engouement n’est pas au rendez-vous. Comme si les jeux étaient joués d’avance, les candidats sont très sereins. Beaucoup même au point où l’idée de communiquer afin de mieux partager leur vision et leur programme d’actions ne leur traverse pas l’esprit. Finalement, nous autres, hors du circuit des affaires, tout ce que nous savons, c’est que le processus de renouvellement de la Ccib est à sa phase décisive. Juste encore quelques jours et tout sera terminé. Et malheureusement, l’enjeu n’aurait pas été au rendez-vous pour le renouvellement de la Ccib.
A l’analyse, les nouveaux textes adoptés sous la conduite de l’administrateur provisoire ne sont pas étrangers à ce défaut d’engouement. Pour être plus explicite, il est mis à l’index les nouveaux critères pour être électeur et candidat puis la réduction du nombre d’élus consulaires et du bureau de la Ccib. Ainsi, sans cette révision des textes qui encadrent le processus électoral, il est clair que la donne ne serait pas pareille. Car désormais, la communauté consulaire ne peut être représentée que par des opérateurs économiques d’une certaine envergure, d’une certaine expérience et ayant une grande surface financière.
Maintenant, ce qui devrait intéresser, c’est le changement que pourrait apporter la Ccib réformée. Avant tout, rappelons que sa mission première est d’accompagner les opérateurs économiques. Et s’il en est ainsi, le rapport qu’induiront les réformes entre ces derniers et la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin, sera d’une importance capitale. Sinon, tout ceci n’aurait servi à rien. C’est pourquoi, pour une élection aussi stratégique que celle qui tranchera de la représentativité de ceux qui sont appelés à apprécier la vision économique de l’Exécutif, ce calme plat m’intrigue. Même si nous ne sommes pas des opérateurs économiques et donc des électeurs, savoir et apprécier, ne nous feraient pas de mal.
En définitive, à ce rythme, d’une campagne électorale à une autre, la similitude devient troublante. A propos, il en avait été pareil pour les dernières élections législatives et je ne serai pas surpris que le taux de participation au scrutin du 18 prochain soit faible. Je veux bien croire que les réformes ne font pas bon ménage avec l’engouement des candidats à battre campagne et des électeurs à aller aux urnes. Réponse le mercredi 18 décembre prochain.
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