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Art et Culture

Au sujet du film ‘’ZanKlan’’ du réalisateur Arcade Assogba: La sphère du 7ème art porte des germes florissants

Publié le vendredi 13 decembre 2019  |  Matin libre
Arcade
© aCotonou.com par DR
Arcade ASSOGBA, réalisateur, cinéaste béninois
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Il est un jeune passionné et amoureux du travail bien fait. Et dans le monde du 7ème art, son talent et sa polyvalence font retentir son nom de loin. Arcade Assogba, saisissant réalisateur dans la fleur de l’âge, auteur du court métrage ‘’Zanklan’’. Une trame qui retrace une palpitante histoire à travers laquelle tout bon Africain et béninois en particulier doit pouvoir s’identifier facilement.

Le court métrage de 9 minutes intitulé ‘’ZanKlan’’ est une signature du jeune et talentueux réalisateur Arcade Assogba. Ce film qui fait parler de lui sur les expéditions et festivals retrace avec soin l’histoire des africains en général et des Béninois en particulier. L’œuvre est en compétition sur le Festival Rencontre des Belles Images Africaines à Parakou (REBI@P) au Bénin et sur le Festival Dakar Court. Prévu pour être projeté dans plusieurs pays en cette fin d’année, ce film expose toute la passion de son réalisateur. « Nous travaillons encore à asseoir l’écosystème idoine pour contribuer à la culture des jeunes passionnés de récits et de cinéma comme nous, mais aussi concrétiser leur désir de faire réellement des films. C’est un vaste programme, je conviens. Extra large », fait savoir le président de l’Association culturelle dénommée ‘’Kitikili’’ qui œuvre pour le développement du cinéma en zone urbaine et périurbaine du Bénin. Le jeune réalisateur pour sa passion, s’est investi dans l’animation des ciné-clubs. Un premier dénommé ‘’Quintessence’’ avait lieu à l’Institut français du Bénin, à Cotonou, puis, un second, ‘’Regards d’Afrique,’’ tenait ses séances au Centre culturel Artisttik Africa fondé par Ousmane Alédji. « C’est un court métrage qui tente de psychologiser la résilience des enfants travailleurs. Le récit se déroule dans une forge artisanale située non loin de ma maison, à Cotonou, ma ville natale que j’apprends à aimer malgré tout. A ce sujet, Camille Amouro, l’écrivain, m’a fait la démonstration un soir autour d’une pensée qu’il théorise par ‘’L’appel du placenta’’. Le lieu de naissance est une terre qui vous happe de façon idyllique selon lui. En particulier dans nos contrées où tout un rituel entoure l’enfouissement du placenta après la naissance du bébé. Plus vous vous en éloignez, plus votre retour au bercail vous donne le sentiment d’une revisitassions de la matrice, avec des effets optiques de ré-accaparement invisibles, mais sensibles. Bref, mon film parle de cauchemar et de rêve, d’éclairci dans la nuit, de fer et de foi, du feu et de l’eau, du chaud et du froid, de nos mères et de nos sœurs qui incarnent nos sources d’espérance, de la couleur et de l’absence de couleur, du passé et du futur, de la puissance des contes, des récits intemporels ».

A propos de l’industrie du cinématographique béninoise…

La réalisation n’étant qu’un de ses sous-maillons, comme l’on peut le constater, très peu de films en salles existent ou presque pas. Un grand film en moyenne tous les deux ans, généralement issu de production étrangère, mais aussi, bien entendu, les prouesses des ainés Sylvestre Amoussou, Jean Odoutan, Idrissou Mora Kpaï qui, ces dix dernières années, ont produit quelques grandes œuvres dont certaines tournées en scope d’ailleurs. Il faudra compléter Djimon Hounsou et son film documentaire sur le vodou à la liste. « Sinon, plusieurs écoles de formation appartenant aussi bien à l’Etat qu’aux privés, et un fort enthousiasme des jeunes laisse entrevoir quelque chose de bouillonnant pour les années à venir. Mais vous savez, le cinéma, l’audiovisuel, c’est partout maintenant dans nos vies. Au-delà des sphères artistiques. Bref, les réalisateurs, ce n’est pas ce qui manque au Bénin. La question est : qu’est-ce qui se produit ? Où est-ce que ce qui se produit est montré ? Sur quelles télés, sur quels festivals ? Sont-ce ce que l’on voit aux Rebi@p à Parakou ? (rire) Quid de Malanville, Ouaké, Natitingou, Kétou, etc. ? » Pour pallier ces éventualités, il faut d’abord former le public béninois d’aujourd’hui et de demain. Il faut prioriser le secteur de l’éducation de cinéma, d’histoire du cinéma, de héros nationaux, et de culture générale.

TG
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