Les images véhiculées sur les réseaux sociaux ont choqué plus d’un. Des enfants en uniforme kaki à la recherche d’eau dans un marigot, d’autres transportant des récipients d’eau sale sur la tête. C’est de cette manière que des activistes ont pu alerter l’opinion du calvaire des écoliers de l’Ecole Primaire Publique de Igbo Ede Orilé, dans la commune de Pobè, département du Plateau. En réalité, selon les recoupements, l’ouvrage adduction d’eau villageoise est en panne depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Et même si, nous rassure-t-on, des mesures sont prises pour désinfecter l’eau recueillie à cette source, les risques de maladies hydriques sont énormes. Joint au téléphone, le Coordonnateur de la Cellule de Participation Citoyenne de Pobè, Victor Codjo Goudjo nous confirme le calvaire de ces écoliers. « C’est vérifié. L’Aev avait de problème au niveau de la pompe. La mairie avait pris des dispositions mais c’est lent. Ils vont devoir changer la pompe. Nous allons repartir encore dans l’école pour nous imprégner de l’évolution de la situation ».
Des mesures d’urgence en vue
Suite à l’alerte, après trois mois d’attente, les lignes bougent pour que les enfants puissent avoir accès à de l’eau potable. Le Directeur de l’Ecole, Barnabas Adjahouinou, nourrit progressivement espoir. « C’est la pompe à motricité humaine qui nous sert de point d’eau qui est gâtée. Pour faire fonctionner la cantine, nous faisons recours à l’eau de marigot. Mais après les alertes, des délégations sont passées nous voir. La Directrice départementale de l’eau et des mines est venue pour faire l’état des lieux de même que la mairie qui est passée. Des actions d’urgence sont attendues », a-t-il souligné.
Cette situation pose le problème de la maintenance des ouvrages d’adduction d’eau potable. A côté des efforts en cours pour l’accès universel à l’eau potable, il faut bien aussi s’assurer de l’assainissement et de la fonctionnalité des points d’eau, au risque de développer des foyers de maladies.