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Terrorisme: Kemi Séba propose d`aller combattre avec ses militants au Sahel

Publié le mardi 17 decembre 2019  |  beninweb tv
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Le terrorisme au Sahel gagne de plus en plus de terrain et les forces des pays de la région sont régulièrement prises pour cible dans de violentes attaques. Une situation face à laquelle les dirigeants semblent être dépassés. Pour apporter sa pierre à l’édifice, le problème étant une question mondiale, l’ONG Urgence Panafricaniste propose aux dirigeants l’enrôlement de volontaires.

Kemi Séba n’est pas allé par quatre chemins pour sortir son idée originale qui, selon lui, pourrait mettre un terme à l’extrémisme violent et au terrorisme. En effet, le président de l’ONG Urgence Panafricaniste propose d’envoyer ses militants au front. « (…) parce que la demande de souveraineté ne doit être uniquement une posture d’opposition, mais bien au contraire une force de proposition, nous pensons qu’il est désormais temps de nous engager non plus uniquement intellectuellement ou politiquement, mais aussi militairement pour soutenir nos valeureux soldats des armées régulières africaines », indique Seba dans un message aux dirigeants africains.

Le militant panafricaniste propose donc, « d’envoyer sur le front de guerre ses membres, (du président que je suis aux nombreux militants), afin que nous constituions le groupe des Volontaires Civils Panafricanistes (VCP), qui une fois formés au maniement d’armes (certains d’entre nous le maîtrisent déjà depuis très longtemps certes) et aux stratégies militaires, pourraient prêter mains fortes aux héroïques soldats sur la ligne de front ». Une proposition plutôt osée mais pas mal venue quand on sait à quel point le Sahel est grand et un plus gros effectif de soldats serait la bienvenue.

Les armées étrangères


La proposition de Kemi Séba en ce qui concerne l’enrôlement par les armées des Etats, de volontaires pour combattre les terroristes qui ont élu domicile dans le Sahel, semble poussée mais ce dernier s’explique et indique que « notre proposition part du principe que certaines armées étrangères ne règlent en rien le problème du terrorisme. Au lieu d’éradiquer le phénomène, elles contribuent (comme en Syrie, en Libye, ou en Centrafrique auparavant), à pérenniser le problème afin de justifier la longévité de leur présence, dans le but inavoué de faciliter pour leur gouvernement l’accès aux ressources africaines ». Une idée plutôt partagée par un grand nombre d’africains de plusieurs pays qui s’attaquent d’ailleurs directement à la France.

Les autres paramètres à considérer


Cependant, la proposition est certes bienvenue mais son auteur semble avoir oublié plusieurs paramètres qui devraient entrer en jeu. En effet, s’il était aussi aisé simplement d’enrôler des hommes, leur fournir des armes et les envoyer au front, la fameuse force du G5 Sahel serait déjà opérationnelle. Qui financera cette campagne de recrutement des volontaires ? Qui paiera leurs salaires ou du moins qui va les nourrir ? Avec quelles armes va-t-on les envoyer au front quand on sait que les puissances se sont arrangées à ce que les pays menacés ne se dotent pas d’armes, en les frappant d’un soit disant embargo (cas du Mali avec des restrictions financières)?

Avant d’envoyer d’autres éléments au front, il faudrait déjà que le G5 Sahel devienne véritablement une force et non une simple idée française pour anticiper sur une éventuelle union entre africain, union qui tarde à se concrétiser, tellement le manque de confiance est criard.
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