C’était un rêve pour révéler le Bénin au monde. Trois ans après, l’objectif est encore loin d’être atteint mais, ayons l’honnêteté de reconnaître que du chemin a été parcouru. Si les études et la mobilisation des ressources pour financer les grands projets ont pris plus de temps qu’on ne le pensait, depuis peu, les réalisations et les actes parlent d’eux-mêmes. En premier lieu, ces dernières semaines, l’asphaltage qui pousse de partout est en train de rendre la circulation urbaine nettement meilleure. Avec le projet d’assainissement du cadre de vie et les marchés modernes déjà prévus, ce sera incontestablement la chirurgie plastique pour 9 de nos grandes villes.
Dans le même sillage, l’ambition du Président Patrice Talon en ce qui concerne les grands travaux dans l’optique d’accélérer le développement de son pays, s’est traduite dans le renforcement du réseau routier national avec des aménagements et des bitumages. Mais, l’axe qui aura le plus retenu l’attention des Béninois, c’est l’effort constant vers une autonomie énergétique. En trois ans, même si ces derniers jours, la dépendance continue de nous jouer des tours avec un Nigeria menaçant, ce serait se mentir que de ne pas reconnaître que le Bénin a franchi un cap. Du moins, ce n’était pas donné de relever aussi rapidement le défi de Maria Gléta 2 et de la disponibilité à suffisance des compteurs à carte. Evidemment, on ne saurait parler d’énergie sans évoquer l’équation presque résolue de l’accès à l’eau potable pour tous d’ici 2021. Ces différents points ne sont pas exhaustifs mais retenons que même s’il reste encore beaucoup à faire, en dépit des aléas, le Pag est en marche.
Mais, étant donné que quand il reste à faire rien n’est fait, concentrons-nous plutôt sur les perspectives pour ne pas dire les grandes attentes afin que du Pag, chacun puisse dire toute sa satisfaction. Déjà, en ce qui concerne les grands travaux attendus pour le compte du Pag, les gros soucis ont actuellement pour nom : l’aéroport de Glo-Djigbé, l’hôpital de référence de Calavi pour ne citer que ceux-là. Pour ce qui est du volet éducatif, malgré les efforts de recrutement des enseignants et les réformes pour assainir le secteur, l’excellence est toujours lettre morte. Sur ce terrain, le résultat est très mitigé et un travail plus en profondeur s’avère nécessaire.
Et donc, à l’orée de 2020 et de l’entame d’une quatrième année pour le Pag, il est important de surtout regarder le chemin qui reste à parcourir. Ne nous voilons pas la face, dans un contexte économique à l’international très difficile, il est long et périlleux. C’est pourquoi, l’ambition Pag afin de révéler le Bénin au monde doit être accompagnée. Certes, certains des aspects enregistrent des couacs. Mais, avec courage et abnégation, les fruits tiendront la promesse des fleurs et, ce sont les futures générations qui en savoureront les délices.
Tout compte fait, après trois ans de Pag, nous sommes enfin à la vitesse de croisière. Et si le même rythme est maintenu à défaut d’avoir totalement atteint l’objectif de départ, des pas de géant auraient été posés. De toute façon, le travail de la construction de la Nation ne finit jamais. Alors, retroussons nos manches et pour mieux révéler le bénin, ne baissons pas les bras.