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La Cour suprême dans les commissariats de l’Atacora: S’enquérir du respect des droits de l’homme

Publié le vendredi 20 decembre 2019  |  La Nation
Ousmane
© aCotonou.com par DR
Ousmane Batoko, président de la Cour suprême du Bénin et président des Cours constitutionnelles africaines
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Le président de la Cour suprême effectue depuis mercredi 18 décembre, une tournée dans les unités de police de l’Atacora. Accompagné de quelques membres de son cabinet, sa descente vise à s’enquérir des conditions de détention des gardés à vue et du respect des textes relatifs au traitement des personnes en conflit avec la loi.


Libérer les populations du traumatisme lié à une convocation du commissaire ou de la justice. C’est le but de la tournée d’une délégation de la Cour suprême conduite par son président. Dans ce cadre, les commissariats de police de Kérou, Pehunco et Kouandé ont été successivement visités, mercredi dernier, par le président Ousmane Batoko entouré du procureur général près la Cour suprême, Nicolas Biao, du secrétaire général de la Cour, Régina Anagonou Loko et de Antoine Kindé- Dahoué, auditeur à la Chambre judiciaire de ladite cour.
C’est par une visite de courtoisie au maire de Kérou représenté par son deuxième adjoint, Baira Méré Konigui que le président Ousmane Batoko a entamé cette tournée.
Puis, il a échangé avec le commissaire de Kérou, Franck Dossou, entouré de ses hommes sur comment ils devraient traiter les personnes poursuivies qui transitent par les unités de police avant d’être mises en détention préventive ou non.
Pour Ousmane Batoko, le principe est la présomption d’innocence et toute personne gardée à vue devrait bénéficier des droits attachés à la personne humaine, étant entendu que nous construisons un État de droit. Ce qui requiert un minimum de traitement ou de considération aux divorcés sociaux ou toute personne en conflit avec la loi. Ces personnes devraient être traitées comme il se doit ; elles doivent d’être dans le même état d’esprit que pour aller demander des services à la mairie. L’autorité judiciaire a appelé les officiers de police judiciaire à bien conduire les enquêtes en rédigeant des procès verbaux concis, précis, sans extorsion d’aveux afin de faciliter la tâche au procureur de la République à qui ils doivent rendre promptement compte et sans retenue. Ousmane Batoko les a exhortés au réflexe du compte rendu et au traitement diligent et professionnel des plaintes afin de permettre à tous les acteurs de la chaîne pénale d’être au diapason de l’État de droit.
Le même exercice s’est déroulé à Ouassa Pehunco face au commissaire Zimé Abdel Kayoun Soulemane Chabi avec ses agents pour s’achever le soir au commissariat de Kouandé
avec Fortuné Assavedo entouré de ses hommes.
Le contrôle des différents registres tenus par les policiers révèle que tous ne sont pas bien tenus. Des corrections et recommandations appropriées ont été apportées pour s’approcher du respect des normes en la matière.
Dans les commissariats parcourus, mercredi 18 décembre par la délégation, les cellules de détention des gardés à vue étaient vides et propres.
Les autres membres de la délégation ont été mis à contribution pour expliquer aux fonctionnaires de police les bonnes habitudes professionnelles.
Selon le président Ousmane Batoko, la courtoisie est le minimum sur la base duquel le citoyen est respecté et fait davantage confiance à la justice de son pays.
Le président Ousmane Batoko a également invité ses hôtes à ne traiter que les affaires pénales et à ne pas se compromettre dans les litiges civils qui échappent à leur domaine de compétence.
C’est une tournée d’inspection et de facilitation du climat de confiance dont on devrait bénéficier dans les unités de police du département de l’Atacora. La tournée se poursuit dans les autres commissariats du département et s’achèvera par des échanges avec le personnel judiciaire du tribunal de Natitingou ce matin.
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