A nouveau, des trafiquants sont tombés dans les mailles de la Police. Dans plusieurs localités du Bénin, des opérations depuis un semestre ont été menées et couronnées de succès. A Djougou, ils sont trois trafiquants à être arrêtés en octobre 2019 avec quatre pointes pesant 14 kg. Ceux de Banikoara ont été surpris en flagrant délit de commercialisation en septembre de la même année avec 4 pointes pesant 26,5 kg. Ces interpellations ont eu lieu avec l’apport technique de AALF-Bénin. Durant le deuxième semestre de l’année 2019, c’est quatre éléphants au moins qui ont été tués. Or, au regard de la loi sur la faune en République du Bénin, nul n’a le droit de détenir les trophées de l’éléphant. A ces ivoires saisis, il faut ajouter les 57 peaux d’espèces protégées prises chez un trafiquant surpris aussi en flagrant délit de commercialisation à Azovè. Parmi ces peaux, il faut le préciser qu’il y a 17 espèces intégralement protégées et 40 partiellement protégées.
En effet, selon l’article 153 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application, l’ivoire d’éléphant et les trophées d’espèces intégralement protégées sont interdits de circulation. L’article 154 complète que ces produits ne peuvent être importés, exportés ou commercialisés. Avec les dispositions juridiques au plan national, ajoutées aux conventions que le Bénin a ratifiées, quiconque détient ces trophées est en conflit avec la loi.
Le Bénin ne cesse de montrer à la face du monde, sa détermination pour la protection des espèces menacées d’extinction. Mais Il est important de renforcer le quadrillage de terrain et accentuer la répression pour la conservation des espèces protégées. Les activistes restent déterminés et la justice de son côté par ses décisions joue sa partition pour accompagner la lutte.