Dans l’affaire qui l’oppose au procureur de la République Mario Mètonou, la garde à vue du journaliste Ignace Sossou a été prolongée de trois jours après celle de 72 heures effectuée vendredi dernier.
Le bout du tunnel n’est pas encore proche pour Ignace Sossou dans l’affaire qui l’oppose au procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou, Mario Mètonou. Arrêté manu militari au petit matin du vendredi 20 dernier, Ignace Sossou, après toute la journée passée dans les locaux de l’OCRC pour, selon les officiers de police, des procédures d’enquête, a été emmené au tribunal de première instance de Cotonou pour y être présenté au procureur. Une première prolongation a été alors prononcée, le maintenant en détention jusqu’à ce jour lundi 23 décembre avant que les autorités judiciaires ne décident d’une nouvelle prolongation de 72 heures. Hier dimanche, son domicile avait été perquisitionné par les éléments de la police républicaine.
Connu pour sa ténacité, sa recherche permanente d’équité et surtout, son courage et son professionnalisme, Ignace Sosou est accusé de diffamation et de désinformation pour des propos du procureur Mario Metonou et autres qu’il a publiés sur les réseaux sociaux. Lesdits propos seraient dits par ce dernier lors du lancement le 17 décembre dernier du projet vérifox financé par CFI Médias. Mais pour l’instant, personne dans l’opinion publique, ni des professionnels des médias, ni même des participants à l’atelier de CFI, n’ont pu apporter la preuve évidente que les propos relayés par le journaliste n’ont pas été dits par le procureur Mètonou. La seule chose toujours reprochée au journaliste est qu’il aurait sorti les propos du procureur de leur contexte, lequel contexte est pour l’instant encore inconnu du grand public.