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Réquisition d’enseignants pour le Français: La Rupture retourne l’école dans un passé lointain

Publié le mardi 24 decembre 2019  |  Matin libre
Kakpo
© Autre presse par DR
Kakpo Mahugnon, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle
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Des enseignants d’histoire et géographie pour enseigner le Français ou des sciences de la vie et de la terre pour enseigner les mathématiques. C’est la solution du gouvernement pour pallier le manque d’enseignants dans les lycées et collèges du Bénin. Une décision qui vient semer du doute dans les cœurs quant à la pertinence des réformes du gouvernement de la Rupture. En effet, en raison de la pénurie constatée dans les établissements scolaires du Bénin, le gouvernement a pris la décision de la réquisition d’enseignants recrutés dans une matière pour en enseigner une autre. C’est ainsi que les enseignants intervenant en Histoire et Géographie sont déployés pour enseigner le Français et d’autres intervenant en Sciences de la vie et de la terre pour enseigner les mathématiques. Une décision mal perçue par les acteurs de l’école béninoise, tant cette pratique qui avait cours par le passé est révolue avec des actes formels l’interdisant. Des titulaires d’un diplôme en linguistique sont de ce fait interdits d’accès au corps des professeurs de Français, tandis qu’injonction est faite aux économistes qui enseignaient les mathématiques d’arrêter la pratique. Voilà que l’on assiste sous le régime de la Rupture, à un revirement spectaculaire autorisant la pratique. Mesure exceptionnelle dira-t-on. Mais depuis longtemps, l’État a mis fin à cette pratique. Il a fallu le gouvernement de la Rupture pour retourner l’éducation au secondaire à plusieurs décennies en arrière. Il en est de même avec les effectifs pléthoriques au primaire du fait de la fusion des classes dans certaines écoles. Ce qui est à la base de l’éloignement des écoles des apprenants en raison de la fermeture de certaines écoles… N’est-ce pas là les conséquences des réformes non inclusives ou non participatives dans l’enseignement sous le pouvoir de Patrice Talon. Le gouvernement est appelé à revoir sa copie en la matière afin d’éviter les errements préjudiciables à l’école béninoise, fragilisée déjà par la controverse autour du programme scolaire, la baisse drastique du niveau des apprenants, avec pour corollaire des résultats de fin d’année en dents de scie.

Mike Mahouna
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