Samedi 21 décembre dernier, le président de la République, Patrice Talon a pris part à la cinquante-sixième session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Lors d’un point de presse donné, mardi 24 décembre dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci, a fait le point de ces assises sous-régionales.
La participation du président Patrice Talon à la cinquante-sixième session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a donné l’occasion au Bénin de réaffirmer ses valeurs et convictions. « Le président Patrice Talon a pu exprimer les priorités de notre pays. Le chef de l’État a saisi cette occasion pour échanger avec ses pairs sur les événements récents au Bénin notamment la démarche inclusive qui a conduit à un dialogue politique et ses conclusions. La Conférence a félicité le président de la République pour le dialogue politique et a exprimé son satisfécit pour le consensus obtenu et les mesures d’apaisement qui ont été prises. Je tiens à le dire : le Bénin n’a jamais été condamné à la Cedeao. Au contraire, il a été félicité pour le dialogue politique consensuel », a fait savoir le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci. Il ajoute que la Conférence a exhorté le chef de l’État à poursuivre le dialogue pour consolider la paix. Par ailleurs, la Conférence a pu noter une amélioration de la situation économique et le Bénin fait partie des pays en croissance. « Le Bénin a été cité parmi les pays qui feront une croissance de plus de 6 % ; parmi les pays qui ont assaini les finances publiques… Cela montre que la gouvernance sous le chef de l’État Patrice Talon porte ses fruits », a indiqué le patron de la diplomatie béninoise.
A noter que le sommet a été précédé de plusieurs réunions statutaires dont celle du Conseil d’administration des finances qui s’est tenue le 25 novembre, celle du Conseil des médiations et de la sécurité qui a eu lieu en décembre et la vingt-cinquième session extraordinaire du Conseil des ministres de la Commission de la Cedeao. Cette session extraordinaire a relevé l’amélioration de la gestion mais aussi l’existence de cas de malversations. Le Bénin fait partie des pays qui ont soutenu la nécessité d’appliquer des sanctions aux responsables pour la restitution des biens de la Communauté.
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Sécurité sous-régionale et intégration
A l’occasion du sommet de la Cedeao, les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté le plan d’action 2020-2024 en matière de sécurité. D’un budget d’environ deux milliards trois cents millions de dollars, ce plan d’action vise à lutter contre le terrorisme dans la sous-région. Les chefs d’Etat se sont aussi prononcés sur le terrorisme dans le Sahel. La Conférence a lancé, dans ce sens, un appel à l’Organisation des Nations Unies et au Conseil de sécurité de l’Onu. Les chefs d’Etat ont également abordé la question de la libre circulation des personnes et des biens. La Conférence a invité les États membres au respect du protocole de libre circulation et les pays qui ne sont pas à jour à se mettre au pas. Figurant parmi les quatre pays en règle, le Bénin a été salué pour les mesures prises dans le sens du respect des normes de libre circulation. La question de la fermeture des frontières nigérianes n’a pas été occultée. Plusieurs pays dont le Ghana et le Niger, tout aussi affectés que le Bénin, ont réagi sur la question. La Conférence a alors invité au respect du protocole de libre circulation. Le rapport des mécanismes de sécurité mis en place par les pays voisins sera transmis pour que le Nigeria offre une réponse à la situation. « Je ne suis pas pessimiste. Je reste convaincu que le chef de l’État nigérian prendra la bonne décision. Il est clair que les choses pourront s’améliorer, à en croire les déclarations du chef d’État nigérian … », confie le ministre Aurélien Agbénonci.
La monnaie unique, l’Eco était aussi au cœur des échanges entre les chefs d’Etat. Il faut souligner que le symbole de la monnaie a été adopté et le nom retenu pour la banque est «La Banque centrale de l’Afrique de l’Ouest». A en croire le ministre béninois des Affaires étrangères, tout se fera graduellement et les Etats vont faire diligence pour que les critères de convergence soient respectés…