La construction du corridor routier Lagos-Abidjan, dont le traité de lancement a été signé en mars 2014, démarrera d’ici deux ans.
C’est Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), qui a donné l’information samedi dernier à Abuja, en marge de la 56e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
« L’autoroute Lagos-Abidjan deviendra une réalité. C’est pourquoi la Banque africaine de développement a fourni 11,1 millions de dollars à la Commission de la CEDEAO pour développer le schéma directeur de ce corridor routier », a-t-il indiqué.
Il a révélé que la Banque fournira par ailleurs « 13,5 millions de dollars supplémentaires pour les études de faisabilité qui seront achevées en 2020. Nous prévoyons que la construction commencera en 2022 ».
Le corridor Abidjan-Lagos, qui va également bénéficier d’un financement de l’Union européenne, est un maillon socioéconomique important, dans la région CEDEAO. Il fait partie des 16 projets du Plan d’action prioritaire (PAP) du Programme continental de l’Union africaine pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA).
Autoroute à six voies, ce corridor s’étend sur une distance de 1 028 kilomètres et comporte 8 points de passage frontaliers, reliant certaines des villes les plus grandes et les plus économiquement dynamiques d’Afrique de l’Ouest (Abidjan, Accra, Cotonou, Lomé et Lagos). Les enjeux pour la région sont importants car ce corridor connectera également les ports maritimes d’Afrique de l’Ouest à tous les pays enclavés de la région, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger.