L’amphithéâtre ex-Flash de l’Université d’Abomey-Calavi a servi de cadre à la soutenance de thèse de Maxime Akotchayé Houndoté le jeudi 26 décembre 2019. L’impétrant a défendu sa thèse devant un jury international présidé par le Professeur Titulaire des Universités du Cames, Adolphe Kpatchavi et en est sorti avec une mention très honorable.
Comprendre les fondements de la persistance des violences conjugales. C’est la question fondamentale qui a inspiré le candidat à la thèse de doctorat de l’Université d’Abomey-Calavi, Maxime Akotchayé Houndoté à se lancer sur le chantier des recherches. Il a en effet, travaillé sur le thème : « Déterminants socioculturels de la persistance des violences conjugales chez les Fon et Yoruba du Bénin ». Dans ses recherches, il s’est appesanti sur les constats empiriques et institutionnels qui établissent l’existence du phénomène. « Nous avons remarqué qu’il y a plusieurs acteurs institutionnels qui luttent depuis des années pour pouvoir réduire le phénomène de violences conjugales », a-t-il expliqué, ajoutant qu’il y a également une étude qui a été effectuée en 2009 par le ministère de la famille qui a révélé que 69% des femmes interviewées étaient victimes des violences conjugales, notamment dans les villes de Bohicon, Kétou, Porto-Novo et Ouidah. Au terme de ses recherches qui ont eu pour cibles, les couples, les autorités traditionnelles et religieuses, les acteurs CPS, ONG et les Forces de l’ordre, Maxime Akotchayé Houndoté est parvenu à trois types de résultats. Le premier est relatif aux facteurs socioculturels qui expliquent la persistance du phénomène de violences conjugales. Il y a également les représentations sociales liées au rôle de l’homme et de la femme au sein du ménage, qui alimentent le phénomène, et en troisième point, les contraintes liées au fonctionnement en synergie des différents acteurs. Sur ce dernier point, les recherches ont révélé qu’il y a un manque de synergie d’actions au niveau des différents acteurs engagés dans la lutte. Les travaux effectués sous la direction du Professeur Titulaire des Universités du Cames, Albert Tingbé-Azalou et codirigés par le Maître de Conférences des Universités du Cames, Dr Elisabeth Fourn, ont été bien appréciés par les membres du jury que sont les Professeurs Adolphe Kpatchavi et Albert Tingbé-Azalou du Bénin, et Kokou Hétchéli et Afiwa Pépévi Kpakpo-Lodonou du Togo. En effet, ceux-ci ont à tour de rôle félicité l’impétrant pour avoir choisi un sujet pertinent et d’actualité, un sujet traité avec une méthodologie rigoureuse et les résultats obtenus sont très intéressants. Ils n’ont pas manqué d’apporter leurs contributions pour l’amélioration du travail. A l’issue des délibérations, le jury international a déclaré l’impétrant digne du grade de Docteur de l’Université d’Abomey-Calavi, en Sociologie-Anthropologie dans l’option Sociologie du développement, spécialité Sociologie du développement, et lui a décerné la mention très honorable avec les félicitations.
Biographie
Né le 16 Avril 1985 à Glazoué, Maxime Akotchayé Houndoté a obtenu son Certificat d’Etude Primaire (CEP) en 1997. Il a ensuite commencé le cours secondaire au Collège d’Enseignement Général (CEG) de Paouignan (Dassa-Zoumé) où il a obtenu son Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) en 2002. Il est entré par la suite au Collège d’Enseignement Général I (CEG1) de Dassa-Zoumé, où il a eu son Baccalauréat série A2 en 2005.Passionné par les sciences humaines et sociales, il s’est inscrit en 2006 au Département de Psychologie et des Sciences de l’Education de l’Université d’Abomey-Calavi où il obtint ses diplômes de Licence et Maîtrise ès Lettres en Psychologie du travail et des organisations, respectivement en 2008 et 2010. Après cette formation, il s’est s’inscrit à l’Ecole Doctorale Pluridisciplinaire « Espaces Cultures et Développement » de l’UAC dans la filière Sociologie du Développement pour l’obtention du Diplôme des Etudes Approfondies (DEA) en 2016. Il y poursuivit la même année sa thèse qui fait objet de soutenance ce jeudi 26 décembre 2019. Il a à son actif, trois articles scientifiques et a également présenté deux communications à deux colloques internationaux. Par ailleurs, il a également fait d’autres formations. En effet, en Avril 2007, il a suivi une formation sur « la Prise de parole en public » à la Jeune Chambre Internationale ‘’ Les étincelles’’ à l’Université d’Abomey-Calavi. En octobre 2009, il a suivi la formation des animateurs du PROJET G25 à l’ONG ‘’Aide à L’humanité’’ visant la formation des élèves des collèges et lycées du Bénin à l’entrepreneuriat et l’éducation civique et morale. D’octobre à décembre 2018, il a suivi une formation en anglais général à TBC AFRICA-USA (Cabinet de formation en Anglais Général et spécialisé en TOEFL) et a obtenu le certificat de compétence en anglais avec le grade A. En Novembre 2019, il a fait une formation en Genre : quels enjeux ? Violences, globalisation, biomédecine, sexualités à l’Université de Genève en Suisse sanctionnée par un certificat. Et il est certifié spécialiste en Genre, Violences, globalisation, biomédecine et sexualités. Sur le plan professionnel, Maxime Akotchayé Houndoté a assumé de 2009 à 2010 le rôle de formateur au cabinet GECOSOW spécialisé dans l’accompagnement des entreprises et des organisations pour la mise en œuvre des bonnes pratiques et pour un meilleur renforcement de capacités à travers des formations sur-mesure répondant à leurs besoins spécifiques. Il travaille depuis 2012 à We World Onlus (Organisation Italienne de Développement) au poste d’Assistant-Coordonnateur du département de parrainage des enfants (Mentor LDS).