Le Chef de l’Etat, Patrice Talon, lors de son message sur l’Etat de la nation, vendredi au parlement, n’a pas occulté les dernières réformes politiques. Lesquelles n’auraient pas été possibles sans la tenue du dialogue politique, courant octobre sur son initiative, à la suite des contestations nées des dernières législatives. « …..Notre volonté commune d’améliorer nos pratiques politiques et partisanes, à travers la réforme de la Charte des partis politiques et du Code électoral, a généré des incompréhensions qui ont conduit à des violences à l’occasion des élections législatives du 28 avril 2019 » a regretté Patrice Talon, qui, se réjouit de ce que « ces violences ont été, heureusement, vite maîtrisées. » Et de poursuivre : « Convaincus que les crises ont également une fonction de régulation de la société, nous avons tous, promptement, pris la mesure de la situation et organisé un Dialogue politique, du 10 au 12 octobre 2019. Cette initiative a permis aux acteurs politiques de tous bords de se parler en toute responsabilité, de s’entendre sur les amendements utiles à apporter aux lois qui régissent notre vie politique, et de formuler des doléances dans le sens de la prise de mesures d’apaisement pour tourner la page des dissensions nées des élections législatives ».
« Avec diligence et responsabilité, mon Gouvernement a accompli tous les actes à sa charge pour la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de ce Dialogue politique. » a aussi noté le Chef de l’Etat, ajoutant à l’endroit de l’institution parlementaire : « Votre auguste Assemblée a également pris sa part dans cette œuvre visant à favoriser le vivre ensemble harmonieux de notre peuple, en votant les lois subséquentes et je voudrais vous en féliciter chaleureusement. » Citant les lois votées au nombre desquelles, celle, portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d’avril 2019, de la loi portant Code électoral, de la loi modifiant et complétant la Charte des partis politiques, de la loi portant financement public des partis politiques et de la loi portant statut de l’Opposition, il insistera surtout sur la loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Une loi, qui selon lui, a été « rendue nécessaire par la mise en œuvre de certaines recommandations consensuelles du Dialogue politique, notamment l’alignement des mandats électifs pour favoriser l’organisation des élections générales à échéance régulière, ainsi qu’une meilleure représentation du peuple par les femmes. ». Selon Patrice Talon, «cette révision fut un moment historique car nous avons montré à la face du monde qu’en Afrique, il est aussi possible de procéder à une révision technique de la Constitution, pour en faire un véritable outil de développement prospectif. ».
Pour toutes les avancées contenues dans ces différentes lois, ile Chef de l’Etat félicite tous les partis politiques et leurs leaders qui à le croire, « ont joué leur partition de la symphonie nationale avec une conscience aigüe ».