Don de vivres, des boissons en canettes, des sacs de riz griffés Bloc républicains sont distribués aux populations à Porto-Novo, Cotonou et certainement dans d’autres localités du pays. Les deux partis politiques qui ont actuellement pignon sur rue connaissent un regain d’activités en cette période de fêtes de fin d’année, particulièrement le Bloc républicain. La manière trouvée pour se rapprocher des populations, c’est les dons de vivres. L’idée, au départ, n’est pas mauvaise. Elle vise à donner à ses populations un peu de sourire en leur offrant de quoi passer d’agréables fêtes. Ce qui gêne, c’est que cet acte de « générosité » soit fortement médiatisé avec en prime le logo du parti bien en vue sur les vivres. La preuve, qu’il y a derrière une intention de conditionnement de l’électorat, et donc d’achat de conscience. La pratique, certes, ne date pas d’aujourd’hui. Mais on espérait qu’avec la Rupture, elle serait amoindrie à défaut de disparaître complètement. Erreur, C’est maintenant qu’elle s’intensifie. Le pire, c’est que, bien souvent, le budget alloué pour l’organisation de la cérémonie et pour sa médiatisation est largement au-dessus du don offert. Ce qui, du coup, montre que ce n’est pas le don qui préoccupe mais le gain politique qu’on espère en tirer lors des consultations à venir. Le Bloc républicain pense-t-il ainsi arracher à son frère siamois (Up) ses fiefs ? A cette allure, il n’est pas exclu qu’on assiste bientôt à une compétition de don de vivres entre les deux partis qui se réclament du chef de l’Etat. Mais Patrice Talon n’a-t-il pas affirmé que ce que la main droite a fait, la main gauche ne doit pas savoir? Apparemment, les soutiens du chef de l’Etat ne sont pas dans cette logique. Ce qui joue maintenant, c’est les communales de 2020. Quand on sait que contrairement aux législatives exclusives, les communales verront la participation des partis comme le Prd, l’Udbn, Moele-Bénin et consorts, tous les moyens sont bons pour s’attirer les faveurs des populations. Le recours aux cannettes et sacoches de riz comme auparavant aura son importance. Les populations se souviendront plus de celui grâce à qui elles ont mangé durant les périodes de fête que de celui venu les bras ballants. Vive la corruption électorale !