Grand Prix Littéraire du Bénin 2019: Le ministère de la Culture récompense 3 lauréats

Publié le mardi 31 decembre 2019 | Matin libre

© aCotonou.com par DR
Sedjro Giovanni Houansou (Bénin), lauréat du Prix RFI Théâtre 2018

Apothéose de la première édition du Grand Prix Littéraire du Bénin. La cérémonie de délibération et la remise de prix aux lauréats a eu lieu dans la soirée du vendredi 27 décembre 2019 à Azalai hôtel à Cotonou. C’était en présence du ministre du Tourisme, de la culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola et de ses collaborateurs.

Au total 55 écrivains se sont retrouvés en compétition avec leurs œuvres de 22 éditeurs, dans les cinq catégories ou genres littéraires retenus pour cette année, à savoir : Conte, Poésie, Nouvelle, Roman et Théâtre. Après la présélection effectuée par le Comité de 15 membres mis en place à cet effet, et après le travail final accompli par le trio constituant le Jury de sélection, seulement trois prix sur les cinq ont été décernés. Il s’agit du Grand Prix Littéraire du Bénin 2019, dans la catégorie Conte, décroché par Anna Bai Dangnivo avec son œuvre ” Sitou et la rivière de la nudité” publiée chez Christon éditions ; du Grand Prix Littéraire du Bénin 2019, catégorie Nouvelle, obtenu par Roger Ikor Agboho Glèlè avec son ouvrage ‘’ Le traquenard amoureux’’ publié aux éditions Plumes Soleil, et le Grand Prix Littéraire du Bénin 2019, catégorie Théâtre, décerné à Giovanni Houansou avec son oeuvre ‘’La Rue Bleue’’. Le Grand Prix Littéraire du Bénin 2019 dans la catégorie Roman et le Grand Prix Littéraire du Bénin 2019 dans la catégorie Poésie n’ont pas trouvé preneurs. Autrement dit, les Prix n’ont pas été attribués. Ces quelques observations du président du Jury, Fernand Nouwligbèto, en sont pour beaucoup. « L’écriture poétique est encore peu connue et maîtrisée. Certaines œuvres se présentent comme des ramassis de bonnes intentions ou des condensés de moral. Le style de certains auteurs est expressif d’un travail d’écriture précipitée, improvisée et hâtive. Sur les 15 œuvres en lice, presque la moitié, précisément 7 ont été éditées en 2019, parfois à quelques semaines de la date de clôture des dépôts de candidatures au concours », a-t-il relevé. Il a ensuite rassuré que le jury qu’il a présidé a travaillé en toute sérénité, en toute transparence, en toute impartialité. Et pour apprécier les œuvres finalistes, le trio a « élaboré, examiné, apprécier et adopté, pour chaque genre littéraire, une grille d’évaluation sur la base de critères objectifs ». Prenant la parole, le ministre Jean Michel Abimbola a félicité le jury pour sa rigueur. En témoignent les 2 Prix non décernés dans 2 catégories « pour ne pas rabaisser le niveau », a-t-il laissé entendre. Aux auteurs des œuvres, le ministre a fait savoir que « cette rigueur est une façon de les encourager à mieux faire ». Aussi, Jean Michel Abimbola a manifesté son engagement « à hisser à un meilleur diapason, la littérature béninoise ». Il faut dire que chaque Grand Prix reçoit une enveloppe financière d’un montant de deux millions (2 000 000) de FCfa et un trophée. Les lauréats pourront participer à l’Initiative présidentielle de promotion de l’Excellence du Gouvernement du Bénin, et prendre part aussi aux rendez-vous littéraires continentaux et internationaux auxquels le Bénin participe. Le concours est une compétition annuelle mise en œuvre par la Direction des Arts et du Livre, dirigée par Koffi Attèdé. Il vise à mettre en valeur la diversité de la création littéraire nationale ; faire découvrir et promouvoir les écrivains béninois et leurs œuvres ; encourager le professionnalisme chez les éditeurs nationaux ; déceler, stimuler et valoriser les jeunes talents littéraires ; favoriser le positionnement du Bénin sur la scène littéraire africaine et mondiale. Il faut souligner que les œuvres primées ont toutes été éditées par des maisons d’édition locales.

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