Colmater les brèches au niveau du parti Fcbe : Yayi pourra-t-il réussir ?

Publié le jeudi 2 janvier 2020 | Matin libre

© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Les forces politiques de l’opposition ont décidé de se constituer une liste unique pour affronter les législatives d’Avril 2019
Cotonou le 16 janvier 2019. Les forces politiques de l’opposition ont décidé de se constituer une liste unique pour affronter les législatives d’Avril 2019

La veille du nouvel an n’a pas été de tout repos pour l’ex chef de l’État, président d’honneur du parti Forces cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe). Aussitôt rentré de l’extérieur, du Nigeria où il était depuis plusieurs mois, il a entamé les concertations avec ses lieutenants des Fcbe, un parti qui s’est éclaté en deux depuis septembre où l’obtention du récépissé est intervenue, avec désormais deux camps : celui de Eugène Azatassou qui dénonce la violation des textes et la démarche « exclusive » du camp Paul Hounkpè. Depuis lors la Fcbe s’enlise dans une crise latente à l’image de celle qu’ont connue la Rb de Nicéphore et Rosine Soglo et le Psd de Bruno Amoussou. A priori l’initiative du président d’honneur du parti est à saluer vu l’enjeu. Le tournant est en effet décisif. D’abord 2020, Ce sont les élections à la base et dans à peine 13 mois et la présidentielle qui pourrait être basée sur le parrainage des candidatures. En bon père de famille et soucieux de l’avenir de son parti, Yayi Boni, à bon droit, a pris le taureau par les cornes. Mais la question qui se pose est de savoir s’il pourra réussir le pari ? Là où la RB de Rosine et Nicéphore Soglo et le Psd de Bruno Amoussou ont cédé au virus de la division, Yayi Boni pourra-t-il unir les deux camps et sauver les meubles au niveau de la formation politique dont il est le parrain ? Le récépissé délivré par le ministre de l’intérieur entraine l’exclusion de certains membres du bureau comme: Valentin Djènontin, Secrétaire exécutif national du parti, Komi Koutché, 2è Vice-secrétaire national et Simplice Codjo, 3è Vice-secrétaire national du parti. Yayi jouera-t-il en faveur du camp Hounkpè en se départant de ces barons du parti et fidèles compagnons, pour privilégier les prochaines joutes électorales ? Ou remettra-il en cause le fameux récépissé, pomme de discorde pour continuer la résistance et ainsi garder les liens politiques avec les exclus ? De toute façon, aucune des deux éventualités n’est favorable à la résolution de la crise. Car à vouloir garder coûte que coûte Djènontin et autres exclus, le camp Hounkpè pourrait rejoindre la mouvance présidentielle, fragilisant ainsi le parti, tout en hypothéquant ses chances de participer aux prochaines élections. L’issue du dialogue nous édifiera.

Th. A.

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