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Respect des biens publics: Appel à un changement de comportements

Publié le vendredi 3 janvier 2020  |  La Nation
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© Fraternité par DR
Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) : Cyriaque Dossa et Gilbert Ulrich Togbonon, respectivement président et procureur spécial
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Par Alexis Meton,

La lutte sans merci déclenchée contre la mauvaise gestion des biens publics appelle à un changement de comportements de la part des gestionnaires.


Que des cadres continuent d’être déposés en prison pour cause de mauvaise gestion témoigne de ce que la bonne gouvernance n’est pas la chose la mieux partagée, malgré l’exemple que donne le premier magistrat du Bénin. Le dernier cas en date est la condamnation de certains agents de l’administration publique par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Des actes qui appellent à un changement de paradigme pour préserver les ressources de l’Etat. Ceci afin de permettre aux gouvernants de poursuivre les oeuvres de développement, notamment la réalisation des infrastructures socio-sanitaires, les écoles, les routes et d’investir dans d’autres projets structurants. En somme, permettre à l’Etat de satisfaire certains besoins fondamentaux des populations en attente d’un mieux-être. Etant donné que l’Etat ne peut rien sans les ressources publiques, la gestion rationnelle de celles-ci constitue une lutte permanente face à l’instinct prévaricateur de certains de ses cadres.
Le bien public, c’est d’abord l’argent public et tout ce qu’il achète, a fait savoir Maxime Bruno Akakpo, expert en finance et audits publics aux élèves greffiers en fin de formation à Cotonou, lors d’une communication sur le sujet. « Le bien public n’appartient pas à son utilisateur ni à son gestionnaire. Il appartient à tous les citoyens et sert au bien de tout un chacun et doit donc faire l’objet de reddition de comptes », a-t-il martelé avant d’expliquer que le bien public souffre d’une tendance naturelle au gaspillage, à la mauvaise gestion et à la corruption. Selon lui, les ressources publiques doivent être collectées et utilisées en respect des principes de l’Etat de droit et de la démocratie, suivant les directives de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) relatives à la légalité, la transparence, le contrôle démocratique et la responsabilité… « Le bien public représente un aspect important des relations entre les citoyens et les élus. On recommande un comportement responsable de son utilisateur et aussi du gestionnaire, c’est-à-dire ceux qui ont à charge de mettre les biens publics à la disposition des citoyens », explique l’expert aux élèves greffiers.
Evoquant la reddition de comptes, Maxime Bruno Akakpo, rappelle que c’est important de rendre compte de l’utilisation des biens publics. Ce qui incombe, a-t-il dit, aux exécutifs et revêt deux aspects. Le premier, c’est l’obligation faite aux gestionnaires de fournir aux citoyens des informations sur la gestion des biens publics. Cette même obligation est faite au juge des comptes de rendre publics chaque année des rapports sur l’utilisation des fonds publics, les errements constatés dans leur gestion et les sanctions éventuelles… Il faut souligner que les responsables administratifs et les juridictions ont à charge de veiller au respect des biens publics.
Avis donc aux citoyens. Ils doivent éviter d’avoir maille à partir avec la justice sur cette question de gestion des biens publics. Cela passe par ailleurs par le respect de l’orthodoxie financière par les gestionnaires des biens publics. Pour les citoyens ordinaires, un respect strict des infrastructures publiques est exigé.

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