Avant de quitter Koweit city où il a participé activement, en compagnie de son ministre des Affaires étrangères, Nassirou BAKO-ARIFARI, au sommet arabo-africain (19-20 novembre 2013), le président Boni YAYI a présidé dans le Palais de l’Emir Bayan Palace, la signature d’un accord de financement d’une université laïque moderne et futuriste au Bénin. Après le Malawi et le Kénya, le Bénin est le troisième pays à bénéficier d’un tel projet d’un coût global d’environ 50 millions de dollars (soit 50 milliards de francs cfa) consentis à 50% par l’Etat kowéitien, et le reste par l’ONG internationale DIRECT AID.
La coopération bénino-kowéitienne se renforce de fort belle manière. Très concentré sur la diplomatie de développement qu’il a définie et dont il a confié la mise en œuvre à son ministre des Affaires étrangères, Nassirou BAKO-ARIFARI, le président Boni YAYI a réussi à convaincre la partie kowéitienne pour que le Bénin soit éligible à l’érection d’une université d’envergure sous-régionale. Ce fut l’aboutissement d’un processus suivi laborieusement par son excellence Abdou KABASSI, ambassadeur du Bénin au Kowéit, et son excellence Fayez MISHARI AL-JASSIM, son homologue au Bénin.
Commencées depuis 2007, les négociations autour de ce projet ont traîné un peu parce que la partie kowéitienne avait exigé du Bénin la mise à disposition d’un domaine de 100 hectares pour abriter le projet. Une difficulté majeure, en raison de la politique en matière foncière au Bénin qui n’était pas pour faciliter les choses. Il aura fallu l’implication personnelle du Chef de l’Etat pour aboutir au dénouement qui consacre la signature de l’accord. « Je me réjouis que nous soyons parvenus, ce jour à la signature de cet accord qui va changer positivement le visage de nos universités au Bénin », s’est alors félicité le Chef de l’Etat. Auparavant, c’est Abdul Rahman Saleh AL-MUHAILAN, président du Conseil d’administration de l’ONG internationale DIRECT AID, ancien ministre de la Santé de l’Etat du Kowéit, et membre du Conseil d’administration de la plus prestigieuse université du Kowéit dénommée GUST (Golf University for Science and Technology) et le ministre béninois des Affaires étrangères, le Professeur Nassirou BAKO-ARIFARI, qui ont paraphé les documents de l’accord. « Il s’agit de la création d’une université laïque, moderne qui respecte les standards internationaux. Elle s’inscrit dans la politique universitaire LMD appliquée au Bénin », a précisé le chef de la diplomatie béninoise, non sans un air de satisfaction. Etat d’âme partagé aussi par l’ambassadeur KABASSI qui voit ses efforts couronnés de succès avec la signature d’un tel accord envié par d’autres pays de la sous-région. « Il faut vraiment remercier le Chef de l’Etat qui non seulement s’est impliqué personnellement dans les négociations, mais qui nous a fait l’honneur de présider personnellement la signature de cet accord », se réjouit M. KABASSI. En coordination et en bonne intelligence avec le Ministère de l’Enseignement supérieur, le ministre des Affaires étrangères explique que la création d’une telle université viendra enrichir les offres de formation dans notre pays puisque sont prévues, entre autres, des filières comme les langues étrangères, les sciences techniques et biomédicales, avec l’appui des enseignants aussi bien béninois qu’étrangers. « Nous sommes à pied d’œuvre pour que dans les trois mois à venir, les travaux de construction de cette université puissent démarrer puisque le financement est déjà disponible », révèle Nassirou BAKO-ARIFARI.