Suivant une réaction de la ” Convention patriotique des forces de gauche ” en date du 6 janvier 2019 et signée de son président Philippe Noudjenoume (qui l’a confirmé, joint hier nuit au téléphone par la Rédaction de Matin Libre), le président Buhari du Nigeria et les anciens présidents Yayi Boni et Nicéphore Soglo du Bénin ou leurs représentants doivent répondre d’un recours ce mardi matin devant la Cour constitutionnelle présidée par Joseph Djogbenou. Le recours a été déposé contre ces personnalités à propos de la fermeture des frontières nigerianes depuis plusieurs mois. Lire cette réaction de la Cpfg traitée avec soin par la Rédaction. Il faut souligner que la Convention patriotique des forces de gauche regroupe des formations politiques et syndicats comme le Pcb, la Cdp, le Psd-Belier, la Cstb, la Fesyntra finances, l’Unseb…
ENCORE UNE PROVOCATION DE PLUS A L’EGARD DES CHEFS DETAT (EN EXERCICE ET ANCIENS) PAR LE REGIME DE LA RUPTURE !
Par lettre N° 3111/CC/SG/SGAI en date de décembre 2019, la Cour Constitutionnelle du Bénin vient de convoquer à comparaître ou à se faire représenter devant elle, les Présidents Boni YAYI, ancien Président de la République du Bénin et Nicéphore Dieudonné SOGLO ancien Président de la République du Bénin « le 07 Janvier 2020 à 9 heures, dans la salle des audiences publiques de la Cour Constitutionnelle, sise au lot 16006, zone A, les Cocotiers, route de l’aéroport, rue attenant à l’hôtel de l’Entente ».
Ceci sur la base d’un recours intenté devant elle, par un certain Alain DIOGO, contre
1°- Le Président de la République fédérale du Nigeria, le Président BUHARI Muhammadu pour « fermeture illégale de la frontière Sèmè Kraké »
2°- Le Président YAYI Boni pour «manipulation contre le peuple béninois, auteur de la manipulation de la fermeture de la frontière »
3°- le Président SOGLO Nicéphore « pour complicité et auteur de sabotage de la crédibilité des élections législatives »
On croit rêver. Déclarer recevable, devant la Cour Constitutionnelle béninoise, une Juridiction béninoise, le recours contre un Chef d’Etat Etranger et de surcroît en exercice, pour répondre éventuellement d’une action rentrant dans l’exercice de la souveraineté d’Etat, est simplement ridicule pour ne pas dire ubuesque. Puisque dans le libellé du recours, Le Président BUHARI est l’auteur à titre principal de la fermeture de la frontière, le Président YAYI n’en est que co-auteur. De quelle norme constitutionnelle béninoise violée doit répondre un Chef d’Etat étranger et de surcroit en exercice ?!! Quel article de la Constitution a été violé ?
Quant aux Anciens Chefs d’Etat du Bénin, les Présidents Nicéphore Dieudonné SOGLO et Boni YAYI, à quelle incrimination constitutionnelle correspond «manipulation contre le peuple béninois/manipulation de la fermeture de la frontière » et « complicité et auteur de sabotage de la crédibilité des élections législatives » ?
Des actions du genre, émanant de plaisantins et autant farfelues quant au fond et à la forme, ne devraient-elles être déclarées simplement irrecevables et classées sans suite par une Cour Constitutionnelle qui mérite son nom ?
Et c’est là que se posent moult interrogations. Oser considérer comme recevable et enrôler un tel « recours » et sur cette base, convoquer à comparaître ou à se faire représenter de Hautes Personnalités du Bénin et de l’Afrique, telles les Présidents BUHARI, Nicéphore Dieudonné SOGLO et YAYI Boni dépasse l’entendement. N’est-il pas à voir derrière Alain DIOGO qu’un prête-nom (….) ?
Dans tous les cas de figure, la convocation de Chefs d’Etat en exercice et anciens à comparaître devant la Cour Constitutionnelle béninoise apparaît comme une action de provocation notamment à l’endroit du Nigeria.(….)
Nous au Bénin, conscients des souffrances qui sont nôtres (…), n’accepterons jamais que notre pays serve de passoire à des politiques anti-africaines quelles que soient les formes qu’elles prennent.