Sous le pouvoir de la Rupture, sont-ce les ministres en charge de la Décentralisation qui ont directement autorité sur le préfet ou la ” haute autorité ” lui-même depuis le Palais de la République ? La question mérite d’être posée d’autant que du ministre Barnabé Dassigli à son successeur Alassane Seidou, l’histoire semble bégayer. Et tout porte à croire que les choses resteraient en l’état ces quinze derniers mois de la fin du quinquennat. Si non, comment comprendre qu’avant qu’il ne soit éjecté du gouvernement, il y a presque un an, et ce après le décès du préfet des Collines, le 24 mars 2017, Barnabé Dassigli n’a pu trouver l’oiseau rare parmi la pléthore de partisans courtisans ou de technocrates au Bénin ou à l’étranger ? Si entre temps Alassane Seidou pourrait être dédouané à cause de son statut de ministre intérimaire de Décentralisation, depuis début septembre 2019 qu’il est ” plénipotentiaire ”, on peut se demander ce qui bloque pour que deux départements sur les douze n’aient toujours pas leurs préfets respectifs. En effet, après la préfecture de Dassa-Zoume qui est sans son préfet titulaire depuis bientôt deux ans, il y a Cotonou, c’est-à-dire le département du Littoral qui a connu le limogeage du préfet Modeste Toboula depuis le 20 février 2019. Ce statu quo s’explique-t-il par le fait que le sujet n’est pas encore une préoccupation pour le ministre Seidou ou est-ce parce que ” ses propositions ” n’ont pas encore reçu l’assentiment du Conseil des ministres ? Deux ans d’intérim par ci, un an par là… Dassa-Zoume et Cotonou devront encore attendre l’hypothétique nomination de leurs locataires respectifs à la préfecture. Beaucoup se demandent déjà d’ailleurs, pourquoi le chef de l’État dès sa prise de pouvoir en 2016, a alors procédé courageusement à la désignation des chefs-lieux de département, quand, au finish, des préfectures doivent continuer d’être des ”annexes” d’autres.