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Contrôle de l’action gouvernementale : La 8ème législature se met au pas

Publié le lundi 13 janvier 2020  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
Le siege de l`assemblée nationale du Bénin
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Une caisse de résonnance, des députés aux ordres et incapables de demander des comptes à l’Exécutif…Ce procès, à cause de l’appartenance à la mouvance présidentielle des 83 représentants du peuple, beaucoup l’avaient fait et continuent même de le faire aux députés de la 8ème législature. Après huit mois de travail parlementaire, le constat est que les pessimistes n’avaient pas totalement tort. Au Palais des gouverneurs, il faut le souligner, moins que par le passé, les initiatives de questions orales et écrites au gouvernement ont cruellement fait défaut tout comme le passage des ministres au parlement pour éclairer la lanterne des députés et s’enquérir de leurs griefs.
C’est donc une bonne nouvelle, à la faveur de la plénière en fin de semaine dernière, que de constater qu’avec la 8ème législature, cette prérogative de l’Assemblée nationale n’est pas lettre morte. Car, la bonne gouvernance exige que les représentants du peuple demandent régulièrement des comptes à l’Exécutif. Alors, il est à espérer que cette dynamique qui a mis du temps à se mettre en branle ne s’arrête pas en si bon chemin. Du moins, les députés de la 8ème législature ont tout intérêt à multiplier des initiatives en vue du contrôle de l’action gouvernementale afin de ne pas donner raison à leurs détracteurs. D’ailleurs, la manière d’aider un gouvernement qu’on dit soutenir, c’est de constamment relever les imperfections dans la gouvernance, de demander le pourquoi quitte à permettre à l’Exécutif de redresser la barre.
Ce qui est sûr, ce sont les imbéciles qui ne se trompent jamais. La preuve, les députés auront bientôt à se pencher sur le projet de loi portant organisation judiciaire avec désormais la possibilité d’un double degré de juridiction pour la Criet. Cela suppose que quelque part, il y a une anomalie et c’est le rôle du député de rester éveillé afin de mettre la pression qu’il faut pour doter notre pays de meilleurs outils de développement. Mais pour l’instant, ne tirons pas de conclusions actives. La 8ème législature n’a fait qu’un petit pas en ce qui concerne le contrôle de l’action gouvernementale. Maintenant, espérons que le temps de l’accélération du côté des députés est vraiment arrivé.


Angelo Dossoumou
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