Une Délégation de l'Organisation de Défense des Acquis de la Conférence Nationale/Audace Nationale a échangé le samedi 11 janvier 2020 avec l’ancien président Boni Yayi. Au cœur des échanges, la recherche du consensus pour trouver des solutions à la fermeture des frontières entre le Bénin et le Nigéria.
L'Organisation de Défense des Acquis de la Conférence Nationale/Audace Nationale est à la recherche d’une solution pérenne pour conjuguer le sort de la récurrence de la fermeture des frontières entre le Bénin et le Nigéria. Samedi 11 janvier 2020, une délégation de l'ODACN/Audace Nationale est allée échangée avec l’ex-président, Boni Yayi sur la possibilité de la mise en place d’une organisation entre le Bénin et Nigéria. L’idée est de mettre en place un comité qui se chargera de mettre fin à cette crise.
Dans son communiqué final, l'ODACN/Audace Nationale propose « la Constitution d'un Lobby Bénino-Nigérian autour des anciens présidents Obasandjo et Yayi en vue de la réalisation de la République Confédérale Bénino-Nigériane sur la base de l'article 149 de la Constitution du Bénin pour mettre un terme aux fermetures intempestives et pour prospérité partagée durable entre nos deux Peuples liés par l'histoire et la géographie ».
L’article 149 de la Constitution du 11 décembre 1990 stipule que : « La République du Bénin, soucieuse de réaliser l'Unité Africaine, peut conclure tout accord d’intégration sous régionale ou régionale conformément à l'article 145 ».
L'Organisation entend poursuivre ses contacts avec l'ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo et le président Patrice Talon afin d’obtenir aussi leur soutien en vue d'une sortie de crise pacifique.
La polémique
Cette proposition de l'ODACN/Audace Nationale suscite déjà des réactions dans le rang des hommes du quatrième pouvoir. Henri N’dah Sékou, journaliste à la Radio nationale se pose de réelles questions sur la mission d’une telle confédération. « République Confédérale Bénino-Nigériane, C'est un topo sérieux ou c'est une blague ? », a écrit le journaliste sur sa page Facebook.
Bertrand Mègbletho, un autre journaliste béninois a choisi se prononcer sur des réactions de quelques internautes sur sa page Facebook. Il dit disent être surpris de lire ce que ses compatriotes écrivent depuis l'annonce de cette idée. « Je lis beaucoup d'étonnements légitimes et même beaucoup d'indignations tout aussi légitimes, de la part de nombre de mes compatriotes face à ce bruit qui court depuis hier sur cette fameuse idée de confédération », a-t-il publié.
« En attendant d'avoir des éléments concrets sur la véracité de ces accusations pour nous permettre de faire le débat sur le fond, une chose me déboussole complètement : c'est que cette vague d'indignations est surtout portée par des jeunes béninois qui passaient dans l'opinion pour être de farouches #panafricanistes et qui promouvaient à cor et à cri la #réunification #territoriale et #politique du continent afin de le rendre plus fort face à l'#impérialisme occidental ou asiatique. Certains parmi eux faisaient encore récemment dans les médias, la promotion des États-Unis d'Afrique...», s'est indigné le journaliste.
Par ce canal, il a invité les experts du panafricanisme à lui apporter des éclairage. « Je n'exclus pas la possibilité que ce soit plutôt nous qui ne comprenions pas grand'chose au Panafricanisme. Alors chers amis panafricanistes, si vous me lisez, veuillez bien nous aider à mieux le comprendre», a poursuivi Bertrant Mègblétho.
Yves Dakoudi, influenceur web publiant le contenu du communiqué final de la rencontre demande si les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) ne font pas un mélange de genre avec cette organisation. C’est la présence du parti de l’ex-président Boni Yayi qui pose un problème à Yves Dakoudi. « J’aurais pu ne pas en parler si ceci n’embarquait pas les FCBE, parce que le signataire, Ali Houdou, nostalgique incurable de la révolution populaire, est un coutumier de ces théories et rêveries oiseuses. Parfois tu te dis même si vous vivez dans le même pays », a-t-il critiqué.