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Nomination à la tête de l’Adma, une structure déjà liquidée: Le gouvernement amnésique?

Publié le mardi 14 janvier 2020  |  Matin libre
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Le compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 08 janvier 2020, au nombre des décisions prises, a procédé à la nomination de Eric Renaud comme Directeur général de l’Agence de mécanisation pour le développement agricole (Adma). Si la nomination en elle ne pose pas de problème, c’est la structure à diriger qui fait jaser. L’histoire raconte qu’elle n’existe plus depuis des années.

Les mercredi 30 novembre et 14 décembre 2016, le Conseil des Ministres a décidé de la liquidation de la Société nationale de promotion agricole (Sonapra), la Centrale d’achat des intrants agricoles (Caia Sa), l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (Onasa), l’Office national de stabilisation et de soutien des prix et des revenus agricoles (Ons), l’Agence de promotion des aménagements hydro-agricoles (Aphasa) et des six Carders. Et, en sa séance du mercredi 11 janvier 2017, il va procéder à la nomination des liquidateurs de ces «anciennes structures relevant du Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche». Frédéric Cokou Codjia du cabinet canal audit, renseigne le site d’information agricole ”Zoom agro”, sera nommé liquidateur de l’ Adma. Laquelle agence, renchérit le média, verra son sort définitivement sceller au Conseil des Ministres du mercredi 10 avril 2019. Le gouvernement a décidé de la création de l’Agence nationale de la mécanisation agricole (Anama), structure qui vient substituer désormais à l’Adma. Que comprendre alors? Qu’on en vienne à nommer un Dg à la tête d’une structure qu’on a soi-même liquidée, voilà qui est amalgamé. Un flou entoure donc cette décision du mercredi dernier. Que devient ainsi l’Anama? Qu’en est-il de la liquidation effective de l’Adma? Et si, entre temps, elle a été annulée pourquoi n’a-t-on pas tenu informer le peuple? Même les acteurs du monde agricole se disent être confus. Pour eux, le gouvernement est dans l’erreur. Mais en attendant, s’il y a des messages qui se puisent de cette décision, c’est amateurisme dans la prise des décisions au sommet de l’État; c’est le rétropédalage caractérisé par un manque de réflexion qui devrait entourer les décisions. L’évidence, selon des observateurs, est que Boni Yayi était celui qu’on voulait diaboliser en peignant en noir toutes ses initiatives. En son temps, beaucoup se sont retrouvés au chômage. Les emplois ont été sacrifiés, des familles aussi. Les avertis du secteur ont beau crié, ils se heurteront à un gouvernement sourd qui n’ a que faire des avis des autres. Et, il n’est pas exclu que dans les tout prochains jours, l’impertinence d’autres liquidations ne soit révélée.

Mike MAHOUNA
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