Au Bénin, la fermeture des frontières terrestres avec le Nigeria depuis le 20 août dernier a entraîné une chute drastique des importations de riz depuis l’Asie. L’information a été révélée par l’Observatoire des statistiques internationales sur le riz (Osiriz) dans sa dernière note de conjoncture datée de décembre dernier.
Selon le rapport de l’organisation, le pays, a vu ses importations de riz indien baisser d’une moyenne mensuelle de 75 000 tonnes entre janvier et septembre dernier à moins de 2 000 tonnes durant le dernier trimestre de 2019.
En outre, le volume de riz thaïlandais importé a baissé d’une moyenne mensuelle de 100 000 tonnes à 5 000 tonnes en novembre dernier. Cette chute des importations de riz au Bénin signifie également une baisse des quantités réexportées vers le Nigeria, la principale destination de la céréale.
Si cette fermeture des frontières qui devrait rester effective au moins jusqu’à la fin de ce mois a eu des effets sur la réduction des flux du côté béninois, la question est de savoir si elle a pu tirer de quelque manière que ce soit la production rizicole nigériane.
Interrogé en octobre dernier par l’Agence Ecofin, Philipp Heinrigs, économiste au Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest à l’OCDE a indiqué que la décision restait insuffisante pour booster la récolte à long terme.