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Discrimination positive pour les municipales et communales 2020 : Un test grandeur nature pour les femmes

Publié le mercredi 15 janvier 2020  |  Fraternité
Célestine
© aCotonou.com par DR
Célestine Adjanonhoun, ancienne parlementaire cinquième législature et conseillère And
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Ce slogan est dans l’air du temps. Plus de femmes aux postes de décisions. Pour briser les résistances et faciliter l’ascension des femmes en politique, la 8ème législature a opéré une révision constitutionnelle. Depuis fin octobre 2019, la discrimination positive en faveur des femmes a été pour ainsi dire « sanctuarisée » au Bénin. L’opinion sera alors en droit de compter au moins 24 femmes au parlement à partir des prochaines législatures. Si cette nouvelle disposition fait peu ou proue le bonheur des concernées, il va sans dire qu’elle ne saurait être limitée à l’Assemblée nationale. En effet, Toutes les instances de prises de décisions sont censées faire de la place au sexe dit faible. Qu’ils soient accessibles au moyen d’une élection ou d’une nomination, les postes politiques et ou de direction devraient de plus en plus revenir à la gent féminine. Ce ne sont pas les compétences qui manquent pour les occuper. Depuis que la nouvelle loi portant constitution du Bénin a été promulguée, le personnel politique et les populations n’ont d’yeux que pour les prochaines élections législatives. Or, les municipales, communales et locales approchent à grands pas.
Ces consultations électorales qui se tiendront probablement au mois de mai suscitent des convoitises au sein des partis politiques. Les probables candidats s’activent pour se positionner. Qu’en sera-t-il des femmes ? Quel sera leur sort au terme de ce scrutin ? Seront-elles toujours mises de côté ? Certes, la discrimination positive introduite dans la loi fondamentale se limite aux législatives. Mais la logique voudrait qu’il en soit ainsi pour tous les types d’élections. Celles à venir mettent en selle d’innombrables candidats. Au niveau des villages et des quartiers de ville ainsi qu’à l’échelle de l’arrondissement, puis de la commune, les prétendants ne manqueront pas à l’appel. Il va sans dire que ces consultations électorales constituent un test pour tous les partis, quelle que soient leurs obédiences politiques respectives, pour ce qui est de la promotion de la femme. Si au terme de ce scrutin, plusieurs femmes sont élues chefs de villages ou de quartiers de villes, chefs d’arrondissements et maires, on pourra conclure que la tendance du moment est acceptée et intégrée par tous. Ce serait quand même curieux que les femmes n’obtiennent des « facilitations » que pour les législatives et qu’elles soient écartées pour les élections de proximité. Encore faudrait-il qu’elles se jettent à l’eau pour arracher les places qui sont à prendre. Au lendemain de l’installation de la 4ème mandature des élus communaux, le bilan de la représentativité des femmes au sein des instances de prises de décision au niveau local sera fait.

Moise Dossoumou
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