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Adjinakou N° 2341 du 25/11/2013

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Qui a maudit Porto-Novo ?
Publié le mardi 26 novembre 2013   |  Adjinakou




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Loin de toute emphase, la ville de Porto-Novo, triste et vraie capitale du Bénin semble être victime d'une imprécation qui lui confère un décalage indigne d'une citée de son rang. Rien n'y marche véritablement, si ce n'est les querelles d'intérêts personnalisés et surtout politiques. Outre son triple noms, qu'est-ce qui fait la particularité de la vile de Porto-Novo qui a fait pourtant le grand nombre des cadres du pays et dont l'histoire se compte sans fin ? Difficile de répondre objectivement à cette question sans enfreindre à l'hypocrite et glorieuse apologie que font certains esprits malins de la ville qui a fini d'exposer au grand jour son énigme, ses divergences, pour ne pas dire ses tares. Porto-Novo, Hogbonou ou encore Adjatchè va très mal, ce qui appelle indubitablement à une réflexion sérieuse. Plus curieux encore, les divergences entre les Aïnonvis ne sont pas toujours politiques. Elles s'expriment bien parfois dans des domaines substantiels pour l’épanouissement des fils et filles de ladite cité.

Les Porto-Noviens refusent-ils de se réconcilier ? Cette question, on se la pose depuis août dernier qu'on a vu noyer un creuset innové pour unir les AïnonvisEn effet, pour rassembler tous les fils de Porto-Novo et ceux de ses communes dérivées autour d'un même et seul idéal, une fête annuelle est née. Malheureusement, " Hogbonou-hwé " dont la première édition a été un échec cuisant, n'a pu se faire un autre mérite que celui d'avoir diviser d'avantage les Aïnonvis qui semblent être décidés à ne jamais parler le même langage. La politisation à outrance de l'évènement, les querelles de personnes et la crise de défiance née entre les membres du comité d'organisation disloqués entre trois groupes antagonistes sont bien la preuve de ce que " Hogbonou-hwé ", à défaut de l'union envisagée a réussi à compartimenter les filles et fils de Porto-Novo. Triste réalité pour la ville capitale qui devrait également chercher la source de son malheur dans ses germes culturels.
En effet, trois mois après le festin de Porto-Novo, pas le moindre bilan sur le taux de réussite de l'évènement dont les manifestations se sont déroulées dans un huis-clos exceptionnel. Difficile de dire aux contributeurs comment leurs millions ont été dépensés, à quoi servira le reliquat et quelles sont les perspectives pour les éditions à venir. Cerise sur le gâteau, le comité d'organisation se laisse fractionner au rythme des affinités et des intérêts politiques et même vénaux. Du coup, l'on assiste à une campagne de dénigrement entre membres du même comité et à des déclarations fichues et mal inspirées. Aux observateurs de conclure que Porto-Novo vient d'enfiler un nouveau grain à son chapelet de malheurs.
En vérité, la tuile de Porto-Novo prend bien l'allure d'une malédiction. Sinon, comment comprendre que dans d'autres régions moins évoluées et moins nanties du pays, des fêtes de la trempe de " Hogbonou-hwé " s'organisent avec faste et sans ronron. Sinon que dire de la Gani, du Nonvitcha, de la fête de l'igname, de Wémê-hwé et consorts ? Le spectacle avilissant auquel " Hogbonou-hwé " soumet les Porto-Noviens pose inévitablement la récurrente question de la cohésion sociale dans le sud-Bénin en général et à Porto-Novo en particulier. En attendant de trouver une nouvelle formule, puisque " Hogbonou-hwé " n'a pas été à la hauteur, ne peut-on pas déjà chercher à conjurer le mauvais sort, vraisemblablement jeté sur la dernière des capitales au monde ? Pour ne plus donner raison à ceux qui pensent que Porto-Novo n'est pas la capitale du Bénin, le siège du pouvoir exécutif étant à Cotonou…

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