La réforme du système partisan a été d’un grand apport pour les leaders et militants de la Force cauris pour un émergent (Fcbe). Ils ne l’ont certainement pas perçu, mais sans les nouvelles réformes politiques, il y a longtemps que ce parti se serait éclaté avec les dissensions au sein du parti.
C’est un secret de polichinelle. Par le passé, pour un oui ou un non, des leaders d’un parti politique pouvaient s’offrir le loisir soit de démissionner en bloc pour rejoindre un autre parti ou d’en créer un autre. Le contexte, à l’époque où il était facile de créer son parti, le permettait. On claquait la porte sans raison valable pour se retrouver au sein de nouveaux partis juste pour rivaliser avec celui qu’on a quitté. Cette pratique était devenue la règle et a facilité la prolifération des partis à un moment de l’histoire politique du Bénin. Grâce à la réforme du système partisan dont le mérite revient à Patrice Talon, cette maldonne a été bannie. Avec la complexité qui caractérise la création du parti politique désormais, aucun leader ne se hasarde désormais à claquer la porte pour créer un parti. Soit, il choisit de quitter pour rejoindre un autre parti constitué, soit il reste. C’est le cas justement de la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). A une certaine époque, on aurait vu Paul Hounkpè claquer la porte et créer un parti politique emportant avec lui les militants acquis à sa cause. Il pouvait bien le faire empêchant toute possibilité de discussion avec le président d’honneur Yayi Boni. Avec l’ancienne loi, ils avaient toute la latitude, mais cette fois-ci c’est impossible. La loi portant Charte des partis politiques et tout l’arsenal juridique l’empêchent. Paul Hounkpè, Théophile Yarou, Alassane Soumanou et les autres membres de la Fcbe étaient donc contraints de trouver les forces nécessaires pour rester ensemble, même à contre cœur. C’est tout l’intérêt de la réforme du système partisan qui vise justement à limiter la création tous azimuts de partis et contraindre les acteurs à rester ensemble en dépit de leurs divergences. A tous points de vue, la réforme du système partisan a fait un grand bien au parti Force cauris pour un Bénin émergent qui ne s’est pas volatilisé sur un coup de tête, mais a trouvé des ressources pour se reconstituer en dépit des rivalités internes. Même si les leaders des Fcbe n’aiment pas Patrice Talon, ils doivent tout de même saluer ce génie qu’il a d’œuvrer à l’instauration d’un cadre juridique qui participe à l’avènement de partis politiques forts au sein desquels les acteurs sont condamnés à travailler et grandir.