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Lutte contre la cybercriminalité en Afrique:Le Bénin dans le top 10

Publié le jeudi 16 janvier 2020  |  Le Matinal
Sacca
© aCotonou.com par DR
Sacca Lafia, ministre de l`intérieur et de la sécurité publique
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Le Bénin fait un grand effort en matière de lutte contre la cybercriminalité depuis avril 2016. Engagé dans une profonde refonte de son écosystème numérique, le pays est entré dans le top 10 des pays africains les mieux notés en matière de lutte contre la cybercriminalité. L’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi) est l’élément clé de cette prouesse à l’actif du régime du Nouveau départ.

La Bénin s’affirme dans le cyber espace africain. Grâce à l’’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi) qui a vu le jour en novembre 2018 pour accompagner le Programme d’actions du gouvernement en matière de cybersécurité, ce pays qui a longtemps été considéré comme une plaque tournante de la cybercriminalité africaine figure désormais dans le top 10 des pays les mieux notés en matière de lutte contre la cybercriminalité. En effet, en quelques mois seulement, le Bénin a connu une profonde restructuration de son écosystème digital. En 2017, le pays classé à la 148ème place -sur 164- du classement de l’Union internationale des télécommunications (Uit) sur la cybersécurité, est passé à la 80ème place en 2018 -sur 175 pays. Il campe désormais à la 8ème position des pays africains les mieux armés contre la cybercriminalité. « Jusqu’à présent, les cybercriminels n’étaient pas très bien jugés, faute de réglementation adaptée. Le vol de données n’était pas qualifié par exemple. Cette situation a changé grâce au Code numérique et à de nouveaux outils comme la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Plusieurs arrestations ont déjà dissuadé un certain nombre de cybercriminels » a déclaré le directeur de l’Anssi. Entre «sexortsion» (chantage à la sextape) réalisée par «les petites mains de la cybercriminalité et les nouveaux agents digitaux du crime organisé qui s’attaquent aux grands groupes industriels», le Bénin a désormais les moyens «d’investiguer, notamment à travers l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) qui dépend directement de la police judiciaire et de réprimer les escrocs du numérique », explique Ouanilo Médégan. Il prévient par ailleurs que le développement programmé de la 5G sur le continent n’est pas sans risque de cybermenaces, à travers l’essor de l’IoT (objets connectés). «Les Etats doivent se mettre à niveau, car des projets d’implémentation de la 5G existent au Bénin […] Aujourd’hui, les administrateurs mettent environ 7 mois avant de détecter une intrusion informatique. Cela crée 2 types de configuration : les entreprises qui se savent piratées et celles qui l’ignorent encore. Il faut donc absolument réduire ce délai de détection» prévient-il. «Toutes les 9 secondes, on observe une tentative d’attaque de piratage informatique. En 2018, la cybercriminalité a généré près de 600 milliards de dollars, ce qui en fait un secteur plus lucratif que le trafic de stupéfiants aujourd’hui», ajoute-t-il. Pour affronter les nouvelles menaces du cyber-espace, le Bénin s’emploie à détecter les talents de demain à travers des opérations comme le HackerLab organisé chaque année à Cotonou. Le marathon du hacking made in Bénin devrait supporter l’ambition du pays, de s’imposer rapidement comme une référence africaine majeure, en matière de cybersécurité.



Source : www.afrique.latribune.fr
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