Shadiya Alimatou Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce, n’est pas restée indifférente aux difficultés que connaît l’usine de transformation de cajou de Fludor-Bénin Sa installée à Cana dans la commune de Zogbodomey. Elle y a effectué une visite de travail, vendredi 17 janvier dernier, pour s’imprégner des réalités.
L’usine de transformation de cajou de Fludor-Bénin Sa est à la peine. La chute depuis 2018 du prix de l’amande blanche de cajou exportée plombe sa rentabilité et menace les emplois. Des difficultés auxquelles la ministre de l’Industrie et du Commerce n’a pas été insensible. Shadiya Alimatou Assouman s’est en effet rendue sur les lieux pour toucher du doigt les problèmes que connaissent les responsables de cette unité. C’est d’abord à travers une séance de concertation et une visite de l’usine qu’elle et la délégation qui l’accompagne ont pu s’imprégner du fonctionnement de l’unité industrielle et des conditions de travail de ses agents. Compartiment par compartiment, les membres de la délégation sont allés à la découverte de cette entreprise industrielle qui peut produire 18.000 à 30.000 tonnes d’amande blanche de cajou par campagne, selon Roland Riboux, son président directeur général. Cette capacité de production l’amène à employer une main-d’œuvre féminine estimée à plus de 1500 personnes. Ce qui fait d’elle une société citoyenne garantissant à son personnel un environnement de travail sain. Un cadre de travail aux normes assurant sécurité à son personnel. La discipline et le sérieux la caractérisant ont séduit la délégation. Fort de l’envergure des activités de Fludor-Bénin Sa et l’ambition que nourrit le gouvernement pour la filière anacarde, la ministre a promis de lui rendre compte pour des actions urgentes en vue de revitaliser cette entreprise.
Faisant le point des échanges avec la délégation à la presse, Roland Riboux, reste optimiste quant au devenir de l’usine de transformation de cajou. La visite de la ministre laisse entrevoir, à son avis, de lendemains meilleurs pour la filière cajou, étant donné que cette dernière fera part des difficultés que connaît la société au gouvernement. Il est donc à espérer à la suite de cette visite, dans un futur immédiat, des résolutions pouvant sauver l’outil que représente Fludor-Bénin Sa, son investissement et l’emploi qu’elle assure. «J’attends qu’une solution soit trouvée à ce problème en vue de compenser la chute brutale du prix de l’amande blanche qui a eu lieu en 2018», souligne-t-il. Des résolutions qui permettront par ailleurs à la filière cajou de prospérer et d’atteindre l’objectif du Programme d’action du gouvernement. Celui de transformer 50 % de la production locale. Il recommande également une concertation impliquant l’ensemble des acteurs pour une embellie dans la filière.