Ils sont décidés et déterminés à s’impliquer activement pour une sortie rapide de crise et un retour réel de la paix dans la commune de Savè, d’où ils sont tous originaires. Ils sont des cadres émérites de l’Etat et plusieurs personnalités politico-administratives qui se concertent depuis quelques jours et ont déjà engagé des démarches envers des autorités de l’Etat pour faire baisser la tension dans cette ville des Collines, récemment théâtre de nouvelles violences ayant occasionné des pertes en vies humaines et des blessés graves. Selon des sources proches à eux, une délégation, composée de l’ex Secrétaire général du gouvernement sous Yayi et actuel membre du Conseil économique et social, Eugène Dossoumou, l’Ambassadeur et ancien protocole d’Etat Jean-Pierre Edon, Ezéchiel Alloba, Marc Abel Ayedoun, Denis Oba Chabi, Moïse Atchadé, Marcellin Aka Worou et Kégnidé Paulin Akponna, Dg Fnpeej, a rencontré la semaine écoulée, le ministre de la défense et celui en charge de la sécurité publique. A ces rencontres, les deux parties ont déploré « la situation de tension critique qui prévaut à Savè et tous les désagréments causés par cette situation à la communauté nationale et sous régionale, et plus encore aux usagers de la route inter-Etats Cotonou-Malanville ». Comme doléance majeure, ces cadres et personnalités originaires de Savè ont formulé auprès des autorités en charge de la sécurité le vœu d’un allègement progressif puis la levée à terme, de l’état de siège et de couvre-feu actuellement en cours dans cette localité des Collines ainsi que la cessation des arrestations etc. Selon d’autres sources, ils n’ont pas manqué aussi de souhaiter voir les cadres de Savè associés par le Gouvernement au règlement pacifique des crises de ce genre au cas où elles surviendraient éventuellement, avant tout déploiement des forces de défense. De leur côté, les ministres rencontrés ont eux aussi déploré les « dérapages » notés de la part des forces de sécurité et de défense déployés et promis vérifier les faits et de prendre les dispositions qui s’imposent, non sans regretter aussi les pertes en vies humaines enregistrées. Toutefois, ils ont martelé que « tout cela aurait pu ne jamais arriver si les barricades de la route inter-Etats et les entraves à la fluidité de la circulation des personnes et des biens n’étaient pas devenus des faits récurrents dans la zone, les manifestations d’humeur et des mécontentements se dégénéraient très souvent en scènes de violences face auxquelles aucun gouvernement responsable ne saurait rester sans prendre des mesures appropriées. »
Les ministres auraient par ailleurs invité la délégation à poursuivre sans relâche la sensibilisation des populations. Une rencontre entre le ministre de la justice et ladite délégation est annoncée en début de cette semaine, d’après les mêmes sources.