Le drapeau du Bénin flotte désormais à Genève au siège de l’Union Interparlementaire depuis ce lundi 21 janvier 2019 avec l’élection du député Nassirou Bako-Arifari à la présidence du Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP. Sur plusieurs candidatures au stratégique poste de président du Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP, poste âprement disputé par les parlementaires membres de l’Union Interparlementaire (UIP), c’est celle du béninois Nassirou Bako-Arifari qui l’emporte, pour sa compétence et son engagement en faveur des droits de l’homme. Député de la 8ème législature et ancien Ministre des affaires étrangères, l’Honorable Nassirou Bako-Arifari est désormais celui qui va diriger ce Comité de l’Union Interparlementaire qui siège à Genève en Suisse. L’institution s’occupe des cas de violation des droits des parlementaires dans les 173 pays membres de l’Union Interparlementaire. L’UIP est la plus vieille organisation multilatérale du monde et a été créée en 1889. Son Comité des droits de l’homme des Parlementaires, quant à lui, a été créé en son sein en 1976 et a déjà traité des cas de violations des droits des parlementaires dans plus de 100 pays. A ce jour, 533 cas de plaintes sont en traitement devant le Comité en provenance des cinq continents.
De la composition du Comité
Le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP comprend 10 membres élus par l’assemblée des 173 pays. Le Comité élit en son sein son président. Le Bénin aura donc à le présider pour la période 2020-2021 à travers la personne du Professeur Nassirou Bako-Arifari, Maître de Conférences des universités Cames et Député de la première circonscription électorale pour le compte des 5ème, 6ème, 7ème et 8 ème législatures. Les 10 membres du Comité sont issus de toutes les régions géographiques, lesquels participent à titre individuel plutôt que national. Ils sont sélectionnés en fonction de leur compétence et de leur engagement en faveur des droits de l’homme.
De la mission du Comité et de son fonctionnement
C’est un secret de polichinelle que chaque année, de nombreux parlementaires partout au monde font face à des violences, à des mauvais traitements, d’autres sont tués. Le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP a donc pour objectif de les protéger et de les défendre. C’est le seul mécanisme international doté d’un tel mandat, et il a fait ses preuves en matière d’assistance concrète aux parlementaires qui sont victimes de violences. Les droits de l’homme des parlementaires peuvent faire l’objet de violations comprenant l’enlèvement, le meurtre, la détention arbitraire ou l’exclusion de la vie publique. Le Comité se réunit trois fois par an pour examiner les cas en cours ainsi que les nouvelles plaintes dont il est saisi. Il organise des auditions, envoie des missions et participe aux procès en qualité d’observateur pour trouver des solutions et des réparations pour un parlementaire ou groupe de parlementaires. Le Comité délibère à huis clos, mais en principe, ses décisions, notamment ses appels à l’action, ses préoccupations et ses demandes d’information sont rendues publiques. Lors des Assemblées de l’UIP, les positions du Comité sont approuvées et relayées par l’ensemble des Membres de l’UIP par l’intermédiaire de son Conseil directeur, soulignant par là même l’importance de la solidarité parlementaire pour que les victimes puissent obtenir une protection ou réparation. Le Comité et les Membres de l’UIP persévèrent et n’abandonnent jamais tant qu’une solution satisfaisante n’a pas été trouvée pour chaque cas de violation des droits de l’homme.