Le Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lepi) doit transmettre, au plus tard le 16 mars prochain, à la Commission électorale nationale autonome (Céna), la liste électorale apurée et actualisée en vue des élections municipales et communales de mai prochain.
Le Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lepi) est désormais sous pression avec la convocation du corps électoral pour le 17 mai prochain dans le cadre des élections municipales et communales. L’organe en charge de l’apurement, de l’actualisation et de la mise à jour du fichier électoral est tenu de livrer la liste électorale au plus tard le 16 mars prochain. Cette date butoir est prévue par la loi n°2019-43 portant Code électoral en son article 126. Lequel article dispose que : « La liste électorale informatisée établie est publiée et affichée pendant quinze (15) jours puis remise à la Céna, au plus tard soixante (60) jours avant la date du scrutin ». Les soixante jours s’épuisent le 16 mars prochain puisque le scrutin est fixé au 17 mai. Cette disposition de la nouvelle loi électorale proroge du coup le mandat actuel des membres du Cos-Lepi. Car, sous l’ancien Code électoral sur la base duquel ils ont été installés en septembre 2019, ils devraient rendre disponible au plus tard ce 31 janvier 2020, la version actualisée de la liste électorale. Cette prorogation est une sorte de soulagement pour le président du Cos-Lepi, Jérémie Adomahou et ses 10 autres collègues qui jusque-là peinent à démarrer leurs activités sur le terrain en raison surtout de difficultés d’ordre financier. La mayonnaise serait en train de prendre timidement, apprend-on, avec les premiers décaissements opérés par le gouvernement en faveur de l’organe. Ils doivent maintenant mettre les pieds sur l’accélérateur pour tenir dans le délai prescrit pour achever leurs travaux d’apurement et de mise à jour de la Lepi réalisée en 2011 pour une durée de vie de dix ans.
Aux termes du Code électoral, l’opération d’apurement concerne notamment la rectification des erreurs matérielles, la radiation suite aux décès, aux décisions issues des recours, aux émigrants non enregistrés dans les ambassades et consulats ou aux conséquences de dédoublonnage. La mise à jour, quant à elle, porte sur l’intégration des électeurs ayant atteint l’âge de voter, des électeurs naturalisés au cours de l’année et des électeurs immigrants en République du Bénin au cours de l’année et remplissant les conditions requises pour être électeurs. Elle prend aussi en compte les cas de transfert de résidence principale ou de domicile, de changement de lieu d’affectation pour les électeurs assignés à une résidence obligatoire et d’émigration d’électeurs enregistrés auprès d’une ambassade ou consulat de la République du Bénin. C’est pratiquement une course contre la montre au niveau du Cos-Lepi. Jérémie Adomahou et les siens doivent faire diligence pour que les élections communales et municipales de 2020, les quatrièmes de l’ère de la décentralisation, puissent se tenir à bonne date.