Ils s’y sont longtemps opposés, mais se ravisent déjà. Plusieurs acteurs de la résistance s’activent depuis peu à se mettre au pas, quant à la situation de leur formation politique devenue irrégulière depuis l’adoption des nouvelles lois, notamment la charte des partis politiques. Selon plusieurs indiscrétions, des responsables du parti Restaurer l’Espoir auraient contacté récemment le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique pour annoncer leur disponibilité à se conformer à la Charte des partis politiques. Les services compétents leur ont été automatiquement recommandés. Il reste que le dossier soumis fait part d’un premier conseil national, ce qui laisse croire que le parti existe toujours. Ce qui n’aurait pas reçu l’aval du ministère, qui fera savoir, aux représentants de Candide Azannai, que conformément à la nouvelle Charte des partis, tout parti qui ne s’est pas conformé avant le 25 mars 2019 perd son existence juridique et doit se mettre dans la procédure de récréation. Mais, conformément aux instructions antérieures du Chef de l’Etat, Patrice Talon demandant de faciliter les procédures aux demandeurs et de les accompagner, les services de ce ministère leur ont demandé de faire une réunion constitutive, en lieu et place d’un congrès qui leur reviendrait cher, suivi d’une déclaration administrative. S’ils affirment au début ne pas reconnaître cette Charte, les responsables de Restaurer l’espoir n’auraient pas décliné toutes les offres, promettant de revenir.
Selon une source crédible, un autre leader de la résistance, le sieur Korogoné aurait déposé également son dossier pour la demande de mise en conformité de son parti récemment créé à Savè. Au regard des nouvelles dispositions en vigueur, les services compétents du ministère de l’intérieur disposent d’un délai de 2 mois pour lui notifier les irrégularités éventuelles en vue de leur correction.
Comme on le constate, la course à la régularisation a enfin pris en envol du côté des forces de l’opposition, qui jadis, se montraient viscéralement contre les nouvelles lois en vigueur, alors qu’elles s’imposent à tout le monde, une fois adoptées. L’exemple donné par le parti FCBE qui s’est précipité pour se mettre en règle et détient depuis plusieurs semaines déjà, son récépissé définitif malgré les contestations internes du début, commence à emballer le reste de la troupe. Après avoir raté le rendez-vous des législatives pour s’être opposés à la conformité, ils ont sans doute compris qu’il vaut mieux se rattraper avec les prochaines communales et municipales pour ne pas perdre définitivement la face sur le terrain politique.