La reprise des activités sur le tronçon ferroviaire Cotonou-Pobè semble rejetée aux calendes grecques. Si, très tôt, des actions ont été entreprises dans le sens d’une redynamisation dudit tronçon, un silence plat règne désormais. On se demande bien si cette initiative du Chef de l’Etat n’est pas déjà entrée dans le lot de l’association des éléphants blancs du Bénin.
Quelques vieux wagons exposés aux affres des intempéries. Voilà ce à quoi se résume le projet de réhabilitation de la voie ferroviaire Cotonou-Pobè. Ce projet, crié à tue-tête et sur tous les toits par le Chef de l’Etat, patine dangereusement. Dans la foulée et l’euphorie générales, il avait été procédé au déguerpissement des populations installées sur les rails et aux abords immédiats
Ainsi, de la commune de Sèmé-Kpodji jusqu’à la lisière du pont de Porto-Novo, l’itinéraire des chemins de fer a été dégagée et n’attend que le retour prochain des locomotives. Les autorités politico-administratives ont même présenté, avec une médiatisation accrue, les nouvelles locomotives achetées pour desservir les localités concernées. Hélas ! Le passage des trains se fait toujours attendre. On ne sait encore à quel écueil s’est heurtée la volonté du Chef de l’Etat de remettre sur pied le trafic ferroviaire entre ces deux localités. Pour le moment, les populations naguère chassées des alentours des rails, se sont réinstallées de plus belle. La durée d’attente commence par se chiffrer en années. Les projets entamés mais non achevés sous l’ère de la Refondation se multiplient. Beaucoup d’éléphants blancs parsèment le territoire national sans que le chantre de la Refondation s’en émeuve. La question qui se pose donc à brûle pourpoint est de savoir si ce projet n’a pas rejoint le triste lot des promesses non tenues et des projets non accomplis. L’avenir saura donner raison à qui de droit.