(Le ministre Isidore Gnonlonfoun appelle à l’engagement de tous les acteurs)
La salle de conférence du centre Le Rucher de Komiguéa à Parakou a servi de cadre le vendredi 22 novembre à l’atelier de validation de l’étude sur l’expérience de l’animation du territoire en vue de sa généralisation au Bénin.
La cérémonie d’ouverture dudit atelier a été présidée par le ministre de la décentralisation, de la gouvernance locale, de l’administration et de l’aménagement du territoire (MDGLAAT), Isidore Gnonlonfoun, avec la participation des membres de son cabinet, du préfet des départements du Borgou-Alibori, du directeur et des membres du Conseil d’Orientation de la Maison des Collectivités Locales, des partenaires techniques et financiers ainsi que le directeur du Centre de Formation pour l’Administration Municipale du Cameroun.
Le Bénin disposera bientôt d’un guide sur l’animation du territoire. Ce qui permettra de généraliser cette expérience sur toute l’étendue du territoire national. C’est l’essentiel de ce qu’on peut retenir de cet atelier organisé par la Maison des Collectivités Locales avec l’appui financier du Conseil Régional de Picardie par l’entremise du Centre International pour le Développement et la Recherche (CIDR) et la Coopération suisse.
En effet, l’animation du territoire, souvent négligée dans les politiques de décentralisation, est pourtant un système d’organisation qui prône la gestion participative à la base et l’un des meilleurs instruments capables d’aider à la mise en valeur des potentialités socio-économiques des collectivités locales, donc gage de leur développement.
En effet, après avoir piloté quinze années de réforme de l’administration territoriale, la MCL, au lendemain de la création du Centre de Formation pour l’Administration Locale (CeFAL) qui a pris le volet de la formation, se trouve aujourd’hui dans un nouveau schéma de redimensionnement de ses activités. C’est ce qui justifie actuellement la mission d’animation des territoires à elle confiée. Selon son Directeur, Robert Orou-Yorouba, l’étude diligentée vise à favoriser la capitalisation de l’expérience de l’animation du territoire en vue de sa généralisation, afin qu’elle serve de repère et de boussole pour tous les acteurs du développement à la base.
En ce moment où plus de 50% de la population au monde est jeune et sans emploi et que tous les mouvements de revendication, même à caractère djihadiste, puisent leurs bras armés au sein de cette jeunesse et qu’à chaque saison de pluie, et où de nombreux jeunes plus actifs vont vendre à vil prix leur main d’œuvre dans des exploitations au Nigeria, l’animation du territoire reste l’une des approches de proximité pour éviter des situations graves, a fait remarquer le Directeur de la MCL.
« S’il est vrai que le développement d’un pays doit commencer par la base, il est aussi vrai que le mécanisme qui y conduit doit être induit à tous les paliers de la société », a précisé le ministre de la Décentralisation, Isidore Gnonlonfoun, au cours de la cérémonie d’ouverture avant d’expliquer que l’étude dont les résultats font l’objet de l’atelier de Parakou, vise à jeter les bases qui feront de l’animation du territoire, un défi majeur et permanent ainsi que l’intensification de sa mise en œuvre dans tout le Bénin.
Tout en rassurant les participants de l’engagement de son cabinet, du Comité d’orientation de la MCL ainsi que celui des partenaires techniques et financiers, Isidore Gnonlonfoun a également souhaité leur engagement pour le succès de cet atelier. Aussi, a-t-il annoncé la création et la promotion prochaines au sein de la Maison des Collectivités Locales d’un centre de ressources aux fins de fédérer toutes les intelligences et tous les savoir-faire qui permettront d’y aboutir.