Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Réaction du Secrétaire Exécutif national et Porte-parole sur l’actualité nationale: Paul Hounkpè réaffirme l’appartenance de FCBE à l’opposition

Publié le vendredi 7 fevrier 2020  |  L`événement Précis
Passation
© aCotonou.com par codias
Passation de service à la tête du ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme (MCAT) Paul Hounkpè devient le nouveau ministre.
Cotonou, le 22 juin 2015. Palais des congres de Cotonou. Passation de service entre Jean-Michel Abimbola, désormais député à l’Assemblée nationale et Paul Hounkpè ancien maire de Bopa
Comment


Plus de doute sur la position des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) après cette sortie médiatique de leur Secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè. Reçu sur l’émission Actu-Matin du jeudi 6 janvier 2020, l’ancien ministre de Boni Yayi a confirmé la position actuelle du parti. Opposant au régime actuel, le Secrétaire exécutif national a abordé les réformes au sein du parti, le rôle de l’ex- président de la République, Boni Yayi et a annoncé l’organisation d’un géant meeting les jours à venir.

Vous êtes le Secrétaire exécutif national du parti FCBE. Un nouveau rôle?
Ça ne doit pas surprendre. Vous savez que je suis membre de l’Alliance Fcbe depuis sa création. J’ai été maire et ministre sous le Docteur Boni Yayi, le leader charismatique du parti. Ça ne devrait pas surprendre.

Il y a eu de remplacement. De quoi s’agit-il vraiment ?
Il ne s’agit pas d’un remplacement. Il s’agit d’une reconstitution du parti pour le faire avancer.

Aujourd’hui vous êtes conforté dans les habits du leader du responsable des Forces cauris pour un Bénin émergent ?
Oui bien-sûr avec la couverture de son excellence, le Docteur Boni Yayi. Je crois que ça se passe très bien.

Avec vous ?
Absolument, c’est notre leader. C’est autour de lui que nous sommes organisés. Sa présence nous rassure et nous permet notamment d’avancer.

A vous entendre, c’est Boni Yayi qui est votre idéal. Est-ce qu’on peut le dire ainsi ?
C’est ça ! L’idéal de notre parti c’est à travers son projet de société. Ce n’est pas un dogme, ce sont des idées. Et nous avons les manières de voir notre projet de société et de concevoir son développement. C’est de ça qu’il s’agit.

Vous avez obtenu votre récépissé au ministère de l’intérieur. Vous avez dit que tout se construit autour de votre leader charismatique, Boni Yayi. Mais il n’avait pas été consulté avant que vous ne fassiez la démarche pour obtenir ce récépissé.
Non, je crois qu’à l’étape où nous sommes actuellement, il faut éviter de revenir sur ces questions. Nous avons aujourd’hui un parti politique reconnu qui remplit toutes les conditions pour animer la vie politique. Je crois que c’est ça qui fonctionne parce-que l’état a rabâché tout ce qui avait sous tendu la crise qu’il y a eu entre temps et je crois que c’est conjugué au passé.

Le plus important, c’était donc d’avoir le certificat de conformité. Vous l’aviez. Mais tout en vous entendant, vous semblez être dans la vraie peau du Secrétaire exécutif national des Fcbe. Mais à votre dernière sortie, vous étiez avec Soumanou Djimba et les autres après la réconciliation. Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que vous sortiez aussi grandiose des Forces cauris pour un Bénin émergent après, je dirai le temps d’hibernation?
Il s’est passé des choses que vous n’avez pas vues aussi grandiose que ça. Vous connaissez comment nous avons animé la vie politique au cours des dix ans du Président Boni Yayi. La population a soif. Les gens veulent nous voir. Et, donc nous avons voulu une petite réunion avec des délégués d’un certain nombre de localités. Et, vous comprenez quand on dit que c’est Fcbe, ça fait peur. Donc tout le monde a envie de revoir, de retrouver cette tendresse-là. Et, c’est ce qui a fait que vous avez autant de gens qui sont sortis. Donc du coup, vous n’avez pas vu tous les responsables.

C’est un test ?
C’est un test pour voir si nous continuons à être la première force du pays. Les jours à venir, il y aura une gigantesque sortie avec tout le reste des responsables pour que le peuple comprenne qu’il n’y a plus de division au sein des Fcbe.

Après la réconciliation, on peut avoir tout responsable du parti sur un plateau. C’est à dire. Vous par exemple, vous êtes sur un plateau. C’est la nouvelle méthode des Fcbe ?
La constitution a été claire. Qu’il faut limiter notre communication pour qu’on puisse situer les petites failles qu’il y a eu. Donc, maintenant, il y a qu’en tant que Secrétaire exécutif du parti, qu’il faut que quelques sorties rassurent notre population parce que des choses étaient laissées par les rumeurs et que nos amis d’en face ne cessent de diffuser pour effrayer nos candidats.

Vous avez pu obtenir le récépissé. Fcbe est donc un parti conforme. Mais l’obtention de ce précieux sésame coïncide avec votre rupture avec la résistance. Pourquoi ?
Mais écoutez, nous ne voulons pas communiquer sur un certain nombre de choses qui ont fait objet de division. Nous sommes un parti politique, nous nous affirmons comme une force autonome, qui se gère, qui assoit son projet de société, différent des projets de société des autres. Nous ne sommes pas venus en politique pour nous laisser diriger par d’autres forces. Disons la vérité. La vision des choses est qu’on s’affirme comme parti politique.

Vous parlez depuis un bon moment de votre projet de société. C’est quoi ce nouveau projet de société qui vous tient si tant à cœur ?
Disons, ce n’est pas du nouveau. Tout se lit à travers la gestion du Président, son excellence, le Docteur Boni Yayi qui a mis beaucoup l’accent sur le social. Vous savez que nous sommes de la tendance sociale démocratique. Donc nous mettons beaucoup l’accent sur l’homme. Vous le savez, le Président Boni Yayi a proclamé tout le temps la prospérité partagée de sorte que le citoyen puisse se retrouver dans le développement en étant qu’acteur. Donc, il faut qu’on permette au citoyen de se développer, d’être lui-même et d’être acteur du développement. Vous savez tout ce que le président Boni Yayi a fait pour que le système éducatif soit amélioré. Ça a été beau ! Quand le président Boni Yayi a pris le pouvoir, vous avez vu le nombre d’enfants scolarisés. Donc former le citoyen, assurer sa santé et tout ceci appelle le développement.

N’empêche, vous avez rompu les anneaux avec vos amis de la résistance. Les discours un peu plus modérés maintenant. Ça fait dire souvent à vos anciens amis que vous êtes constitués du troisième bloc du Président Patrice Talon. Comment vous réagissez à cela.
Il peut qu’être ça. C’est une manière de nous détruire. Vous-même vous le savez. Nous sommes un parti de l’opposition. Nous avons clamé partout où nous sommes passés. Nous sommes dans l’opposition. Nous ne sommes pas avec le pouvoir en place. Mais il n’aura pas d’amis politiques ou de leaders qui ne soient pas en mesure de remettre en cause son style, sa manière, sa conduite.

La disposition dans laquelle Boni Yayi se retrouve. On ne l’entend plus. On ne le voit plus mais pourtant il est là.
Oui c’est ça, c’est aussi une manière de revoir notre façon de conduire les choses. Vous connaissez notre patron. Vous savez qu’il aime sortir. Maintenant, il s’est temporisé. C’est une manière de revoir nos armes, notre style, notre manière de faire. Nous savons que l’essentiel c’est de conquérir le pouvoir en 2021.

Qui finance les Forces cauris pour un Bénin émergent autrement dit qui finance Paul Hounkpè dans ses manœuvres de recomposer les Fcbe ?
Je crois qu’il y a des questions qui relèvent de secret de chaque parti. En réalité, vous n’allez pas nous voir sortir de grosses machines. Quand on voit un meeting de ce genre, on pense que c’est des jeux de tête. Non surtout que ça n’a pas été prévu pour être aussi gigantesque que ça.

Est-ce qu’il n’y a pas des aides du régime en place ?
Comment on peut se faire aider par un régime contre lequel on lutte ? Vous avez suivi le discours au cours de ce meeting. Est-ce que c’est un discours en faveur de ce régime-là ? Non. Vous avez beaucoup critiqué notre façon de conduire les choses. Vous avez vu, nous avons dit qu’il faut observer un calme par rapport à notre casting pour que l’intégration soit totale dans notre parti avant que puissions commencer par le processus. Nous avons eu des propositions. Il n’y a pas à insulter ou à critiquer sans faire des propositions. Je crois que la période qui s’ouvre est la bonne. Nous allons encore attendre un peu pour ce que nous proposons par rapport à un certain nombre d’éléments importants du développement de notre pays.

Paul Hounkpe que deviennent les initiatives communes, Nicéphore Soglo, Boni Yayi dans les résolutions de crise et la consolidation de la démocratie ?
Je crois que je n’aime pas trop le mot «l’homme fort» ou l’expression ‘’ homme fort». Je pense qu’il faut être modeste. C’est une volonté. Et si vous analysez toutes les discussions, ce n’est pas que quelqu’un est plus fort que l’autre que l’initiative est à l’arrêt. Maintenant ce que je sais de cette initiative. Nous pensons que si l’essentiel de cette initiative c’est d’aller à la conquête du pouvoir, nous sommes toujours ensemble dans cet idéal-là. Mais je crois que peut être, nous allons nous afficher beaucoup plus en tant que parti politique et que les autres également contribuent à la vie politique.

Nous sommes séduits par votre aisance. Votre facilité à vous exprimer car on vous connait comme quelqu’un qui est dans ses bottes. Il y a une très grande contradiction entre Paul Hounkpe que nous avons connu par le passé. Fcbe parti de l’opposition. C’est quoi la relation entre les Fcbe 2 parti de l’opposition également ?
Bon, je ne voudrais pas blesser. En disant que c’est un parti dans lequel les responsables sont nommés. Parti de l’opposition peut être. Mais je découvre que c’est un parti où les responsables sont à des postes de responsabilité avec le régime actuel. Bon, est-ce que nous sommes encore ensemble dans l’organisation des groupes d’opposants. Je ne sais pas. Mais il n’y a pas réaction particulière. Je sais que c’est des gens qui sont partis de l’Alliance Forces cauris pour un Bénin émergent. Donc pour avoir été des camarades de lutte à une période donnée. Il n’y a aucune animosité entre nous. C’est des acteurs qui veulent également apporter quelque chose.

Il n’y a pas de ressemblance de logo?
Il n’y a pas du tout de ressemblance. Nous, on a pas la carte du Bénin sur notre logo.
Les deux logos ne se ressemblent pas du tout.

Au niveau de la population à la base. Ça fera peut-être partie des éléments de campagne ?
Ecoutez, on a tendance à penser que nos populations sont vraiment incapables de discerner. Lorsque vous prenez ce logo là et que vous présentez même à la vielle femme du village, elle saura que ce n’est pas les mêmes choses. Donc, nous n’allons pas continuer à communiquer outre mesure pour ça. Je préfère que nous communiquions sur ce que nous avons à proposer à notre peuple du point de vue de notre champ d’action.

La prochaine sortie, c’est pour quand ?
Eh! Je crois que ça sera une surprise à réserver au peuple béninois.

Vous êtes en contact avec vos amis qui sont à l’extérieur ?
Nos amis qui sont à l’extérieur, oui c’est une grande question. Nous pensons que l’essentiel c’est de lutter, de batailler pour leur retour.

Ils ne sont pas abandonnés?
Ils ne sont pas abandonnés. Nous avons besoin d’eux. Tous les béninois sont utiles pour notre pays si ce n’est pas pour des missions qu’ils sont à l’extérieur, il y a possibilité qu’ils reviennent au pays. Nous devons travailler à ce qu’ils reviennent.

Transcription : Steve Maurice ZOUNON (Stagiaire)
Commentaires