Le 33e sommet de l’Union africaine se tient à Addis-Abeba dimanche et lundi. Après des réunions à plusieurs niveaux les chefs d’État des pays du continent vont clôturer les travaux de l’Assemblée pour la dernière fois sous la présidence du président égyptien. Quel bilan tirer de cette présidence ? Éléments de réponse avec Ibrahima Kane, chargé des relations avec les organes de l’Union africaine à la Fondation Open Society.
RFI : Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, quitte la tête de l’Union africaine après un an de présidence. Quel bilan peut-on tirer de son engagement en tant que leader de l’institution panafricaine ?
Ibrahima Kane : La présidence égyptienne a, par bien des aspects, été différente des autres présidences. Elle a été moins impliquée dans les initiatives africaines au sens large et plus préoccupée par ses propres problèmes : les négociations autour du barrage de la Renaissance en Éthiopie et la crise en Libye. Dans ces deux dossiers, il est curieux de constater que l’Égypte qui était à la tête de l’UA a tout fait pour ne pas impliquer les mécanismes africains dans la recherche de la paix.