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Pour régler le contentieux électoral:La Cedeao donne 6 jours à la Guinée-Bissau

Publié le mardi 11 fevrier 2020  |  Le Matinal
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© aCotonou.com par dr
La carte de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest)
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La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a accordé, dimanche 9 février, un court délai jusqu’au 15 février pour que la justice bissau-guinéenne règle le contentieux électoral.

Le candidat du Paigc, le parti au pouvoir, Domingos Simões Pereira, a soumis cette semaine un nouveau recours devant la Cour suprême de Guinée-Bissau demandant l’annulation des élections qui se sont tenues le 29 décembre dernier. La Commission électorale ayant réitéré la victoire du candidat de l’opposition, Umaro Sissoco Embalo. La Cédéao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) s’était réunie en sommet extraordinaire de chefs d’État et de gouvernement à Addis-Abeba, en marge du sommet de l’Union africaine pour débattre, précisément, de la situation politique en Guinée-Bissau. La réunion présidée par le chef d’État nigérien, Mahamadou Issoufou, président en exercice du bloc régional, a également compté sur la présence du Premier ministre bissau-guinéen, Aristides Gomes.



« Ça va nous permettre d’avancer »



Pour l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Cédéao, « les chefs d’État ont longuement examiné cette question. Ils ont donc demandé à ce que la Cour suprême examine cette question conformément aux dispositions constitutionnelles de la Guinée-Bissau et que cela soit fait dans un délai maximum, donc la date fixée c’est le 15 février 2020. On a donné un délai à la Cour suprême pour vraiment vider cette question ». Le délai est donc de six jours, « puisque les recours sont déjà au niveau de la Cour suprême », explique Jean-Claude Kassi Brou. « Nous pensons qu’avec cette décision des chefs d’État, ça va nous permettre d’avancer, parce que l’objectif c’est d’arriver rapidement à la normalisation institutionnelle et politique de la Guinée-Bissau », ajoute-t-il. « La justice est censée être indépendante. À quel titre des chefs d’État se permettent-ils ce genre d’oukase ? », s’interroge un observateur du conflit au micro de notre envoyée spéciale à Addis-Abeba, Carine Frenk. « C’est bien le signe en tout cas que les chefs d’État de la région sont divisés sur la question bissau-guinéenne, qu’ils s’impatientent et qu’ils s’inquiètent », précise ce dernier.

Embalo initialement invité

Initialement, l’Union africaine avait invité Umaro Sissoco Embalo pour représenter la Guinée-Bissau au sommet. Le candidat du Madem-G15 venait d’être proclamé vainqueur de la présidentielle du 29 décembre, mais à Bissau le contentieux électoral est toujours en cours et l’Union africaine a donc retiré son invitation. C’est une ancienne ministre des Affaires étrangères, qui n’a aucun mandat, qui a été désignée par l’ancien président Vach pour représenter le pays. Umaro Sissoco Embalo tente alors le forcing et décide de venir à Addis-Abeba.



rfi
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