Le Sofitel hôtel ivoire d’Abidjan sert de cadre du 10 au 11 février 2020 à la Conférence inaugurale du Programme conjoint de développement des marchés financiers, J-Cap 2020. Placée sous le haut patronage du président de la Côte d’Ivoire et président de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Uemoa, Alassane Dramane Ouattara, cette conférence a été ouverte par le ministre de l’Economie et des finances béninois, président du Conseil des ministres statutaire de l’Uemoa, Romuald Wadagni.
Deux jours durant, plus de 300 responsables d’administrations publiques et de différents secteurs d’activité de 5 continents discutent des évolutions, obstacles et opportunités les plus notables sur le marché financier de l’Uemoa. A l’ouverture de la Conférence, le ministre Romuald Wadagni a insisté sur deux points : l’intérêt et l’urgence d’agir pour diversifier et dynamiser le marché des capitaux de l’Uemoa puis les principales attentes de ces deux jours de conférence. S’agissant de l’urgence d’agir, le président du Conseil des ministres statutaire de l’Uemoa a expliqué qu’il n’est pas possible de développer un pays ou une région en l’absence de marchés de capitaux attractifs et dynamiques. Or, fait-il remarquer, la principale caractéristique de la bonne croissance des économies des pays de l’Uemoa, c’est qu’elle est essentiellement portée par l’investissement public au détriment du secteur privé. Les marchés de capitaux constituant la source où le secteur privé peut puiser des ressources pour prendre le relais des Etats, il a invité tous les acteurs à concentrer désormais leurs efforts sur la création des conditions nécessaires pour que les investissements privés prennent le relais des Etats. « Il est évident que si nous avons du mal à mobiliser sur notre marché régional, des ressources avec des maturités longues et des taux faibles, il en sera de même pour les financements extérieurs », a-t-il souligné. En ce qui concerne les attentes de cette assise, Romuald Wadagni a encouragé les réflexions et propositions à couvrir principalement trois dimensions : le cadre institutionnel et réglementaire, les émetteurs et les investisseurs. Enfin, il a remercié le groupe de la Banque mondiale et l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui accompagnent les réformes de ce type, tout en invitant les participants à reconnaitre qu’il reste du chemin à parcourir pour le développement des marchés de capitaux. Ces assises constituent une occasion de présenter des expériences de développement du monde entier, d’examiner la possibilité de les transposer ailleurs et d’explorer de nouveaux créneaux de partenariat, d’investissement et d’affaires pour les acteurs étrangers et locaux. En outre, des idées innovantes sont étudiées lors des débats animés entre acteurs publics et privés et dans des groupes de travail pratiques.