La 33ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (Ua) organisée du 9 au 10 février 2020 à Addis-Abeba en Éthiopie a pris fin hier par une bonne nouvelle. A l’issue des travaux, le Bénin a été élu au Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’institution. Une prouesse à l’actif du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci, qui a représenté le chef de l’État, le président Patrice Talon.
Un mandat de deux ans (2020-2022) pour le Bénin au sein du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine. Ce n’est pas un rêve. Il s’agit bel et bien d’une réalité. Grâce à la dextérité de la délégation béninoise en Éthiopie, le Bénin a été élu pour siéger désormais à ce Conseil. Avec neuf autres pays que sont le Cameroun, la Djibouti, l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, le Malawi, le Mozambique, le Sénégal et le Tchad, le Bénin se penchera sur les questions de prévention, la gestion et le règlement des conflits. Le Cps est l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine et forme un système de sécurité collective et d’alerte rapide, visant à permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique. Il constitue le pilier central de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (Apsa), qui est le cadre de la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent africain. Le protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité a été adopté le 9 juillet 2002 à Durban (Afrique du Sud) et est entré en vigueur en décembre 2003. Le Cps est devenu pleinement opérationnel au début de 2004. Son protocole, ainsi que son règlement intérieur, l’acte constitutif de l’Ua et les conclusions des diverses retraites, fournissent les directives opérationnelles de ses activités.
Les pouvoirs du Cps
Les pouvoirs du Cps, conjointement avec le président de la Commission de l’Ua, consistent notamment à anticiper et prévenir les différends et les conflits, ainsi que les politiques susceptibles de conduire à un génocide et à des crimes contre l’humanité. Mieux, il exécute des fonctions de rétablissement et de consolidation de la paix afin de résoudre les conflits là où ils se manifestent, autorise la mise en place et le déploiement de missions de paix et élabore les directives pour la conduite de ces missions y compris leur mandat. Par ailleurs, Le Conseil de paix et de sécurité recommande à la Conférence, conformément à l’article 4 alinéa h de l’acte constitutif de l’Ua, une intervention, au nom de l’Union, dans un État membre dans le cas de circonstances graves, à savoir des crimes de guerre, un génocide et des crimes contre l’humanité tels que définis par les instances internationales pertinentes. Il peut aussi décider de sanctions chaque fois qu’un changement de gouvernement non conforme à la Constitution a lieu dans un État membre ; de mettre en œuvre la politique de défense commune de l’Ua et de veiller à l’application des conventions et des instruments clés de lutte contre le terrorisme international.