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Gouvernance de la Rupture: Le regard critique de Me Fatiou Ousman

Publié le mardi 11 fevrier 2020  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
Me Fatiou Ousman, avocat au Barreau de Dijon
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Avocat au barreau de Dijon en France et béninois de la diaspora, Me Fatiou Ousman dans une interview accordée au journal Matin libre, ce lundi 10 février 2020, a fait une analyse critique de la gouvernance Talon depuis le 06 avril 2016.



Les réformes entreprises depuis l’avènement du régime de la rupture, continuent de défrayer la chronique. De la réforme politique à celle institutionnelle, nombreux sont les béninois qui ne sont pas en phase avec la manière dont les réformes s’opèrent. Invité à décrypter l’actualité nationale à l’ère de la rupture, Fatiou Ousman, bâtonnier au barreau de Dijon, l’une des treize capitales régionales en France, n’est pas allé du dos de la cuillère. Pour lui, les réformes entreprises dans nombreux domaines constituent majoritairement un recul démocratique pour le Bénin. Il revient sur le principe du système de parrainage instauré par la récente retouche opérée sur la Constitution de février 1990. A l’en croire, cette réforme ne sied pas au contexte actuel et affaiblit juridiquement la qualité de la démocratie.

C’est vrai que le Bénin n’est pas le seul pays à avoir instauré ce système mais par rapport aux autres pays, mais pour Fatiou Ousman, la différence est nette. Le Sénégal a confié aux électeurs inscrits sur la liste électorale, le droit de parrainer les candidats dont les idées et programmes méritent d’être dans la course à la présidentielle, mieux, affirme-t-il, en France 45 000 élus sont autorisés à parrainer un candidat aux élections alors qu’au Bénin 160 élus dont 77 maires et 83 députés y sont autorisés. Deux catégories sensibles aux menaces du pouvoir exécutif. Mais la question qu’on se pose est pourquoi seuls les députés et maires, alors qu’on pouvait l’accorder aux élus communaux et municipaux? Le Bénin a- t-il besoin de ce système ? Pour tout observateur de la sphère politique, il est donc clair que le pouvoir voudrait une fois encore empêcher la compétition via ce système conçu pour éliminer les potentiels candidats de l’Opposition.

Mais pour l’homme de droit, il n’y a pas péril en la demeure car, faire tomber le régime Talon est non seulement possible mais nécessaire pour permettre au Bénin de retrouver sa démocratie et engager son développement pour tous, selon Me Fatiou Ousman. Il déclare par la même occasion que « par la volonté de Dieu le parrainage sera fissuré pour rendre une alternance pacifique avec une alternance crédible en 2021», avant d’inviter les béninois à y croire.

Mariano TOINOU (Stag)
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