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Participation aux municipales et communales de 2020 : Restaurer l’espoir, un boycott et des risques

Publié le mercredi 12 fevrier 2020  |  Fraternité
La
© aCotonou.com par Didier Kpassassi et Didier Assogba
La présidente fondatrice de la Renaissance du Bénin, Rosine Soglo et le président d’honneur Nicéphore Soglo font une sortie médiatique et réaffirment leur paternité sur la Rb
Cotonou, le 18 mai 2018. Lors de cette sortie, Ils ont reçu pour l’occasion, le soutien de nombreuses personnalités politiques notamment : Philippe Noudjènoumè, Basile Ahossi, Léonce Houngbadji, Candide Azanaï, Joseph Tamègon, Maxime Houédjissin
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Les municipales et communales du 17 mai prochain, ce sera sans Candide Azannaï et les militants de Restaurer l’espoir. Une position défendue à l’issue d’une séance extraordinaire le lundi dernier à Cotonou. Pourtant, avec les démarches qui ont permis à ce parti de l’opposition radicale d’obtenir son certificat de conformité, rien ne présageait cette issue. Pourtant, la réalité est là. Le parti de l’ancien ministre délégué de la défense du président Patrice Talon ne digère toujours pas les élections législatives exclusives de l’année dernière. D’ailleurs, la raison évoquée pour justifier ce surprenant boycott est que les communales n’ont aucun enjeu national dans la mesure où les lois qui l’organisent violent l’essence même de la décentralisation. En plus, dans le viseur de Restaurer l’espoir, il y a notamment la Cena et la Cour constitutionnelle qui n’offriraient aucune garantie de transparences au regard de l’image projetée lors des dernières législatives.
Mais au-delà de ces récriminations, à tout point de vue, Azannaï et les siens, sans le dire explicitement, ne gobent pas ce verrou des 10% à obtenir sur l’ensemble des suffrages exprimés au plan national et certainement la non possibilité aux partis politiques de se mettre en alliance pour prendre part à la course des communales. Une montagne très compliquée à gravir par le parti de Candide Azannaï qui a sans doute trouvé une parade : ne pas cautionner la forfaiture électorale. Seulement, pour dire vrai, entre laisser la mouvance présidentielle régner en maître au Palais des gouverneurs et à cette allure dans les communes ou lui opposer cette fois-ci une résistance farouche, Restaurer l’espoir aurait préféré la seconde option. Mais, consciente que la fusion de l’opposition radicale qui aurait pu changer la donne n’est désormais qu’un leurre, la seule stratégie qui reste à Restaurer l’espoir est de tirer sur la vieille corde de la restauration de la Démocratie et de la sauvegarde des acquis de la Conférence Nationale.

Rétroviseur ou projeteur ?
Ce faisant, en choisissant la voie du boycott, Candide Azannaï et ses militants prennent d’énormes risques. Car d’abord la loi, fut-elle la plus mauvaise au monde, c’est la loi et elle s’applique à tous. Par ailleurs, Restaurer l’espoir devrait plutôt tirer leçon des démissions en cascades des formations politiques non encore enregistrées au Ministère de l’intérieur et motivées à coup sûr par la soif des militants de prendre part aux communales.
C’est dire que Candide Azannaï tout en voulant éviter de tomber dans le piège des 10%, prend le risque d’ouvrir les portes de son parti politique aux prédateurs de cette saison électorale. En outre, l’article 27 de la charte des partis politiques indique que les partis sont tenus de participer aux élections législatives, communales et locales. Et, même si la perte du statut juridique du parti ne découle que de la non-participation à deux législatives consécutives, il n’empêche que Restaurer l’espoir va devoir faire très attention. Car, avec la Rupture et ses réformes relatives au système partisan, tout va vite. Alors, à Candide Azannaï et à ses militants de ne pas se laisser dépasser par les événements.
Angelo Dossoumou
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