Une équipe du ministère de la santé et du réseau mobil Moov Bénin était dans les locaux de l’Institut supérieur et de management Adonaï à Cotonou dans la journée d’hier mardi 26 novembre 2013 dans le cadre de la campagne nationale d’information et de sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus.
Cette campagne, entamée depuis peu, vise à sensibiliser les populations sur les risques liés aux différents cancers identifiés par le projet. ’’Le thème de la séance d’hier a porté sur : la ’’Prévention du cancer du sein et du col de l’utérus’’. Pour Mme Francine Anialoko, secrétaire exécutif de Etisalat Bénin, c’est une campagne de 15 millions de Fcfa qui vise à sauver les populations de ce fléau. Le directeur fondateur de Ism Adonaï, Codjo Charles Kouphin a partagé sa joie selon laquelle, c’est au sein de la jeunesse que se trouve les leaders, ainsi, il faut être en bonne santé pour le mériter>
Le directeur adjoint de cabinet du ministre de la santé, Abdoulaye Moufalilou, représentant le ministre, et communicateur de séance, a mis l’accent sur le combat quotidien que doit être la lutte contre les cancers, qui, découverts tôt, réduit la mortalité due aux cancers du sein et du col de l’utérus.
Le cancer du sein en effet, est le cancer féminin le plus fréquent. Le risque augmente avec l’âge, il constitue la première cause de décès par cancer chez la femme. Il y a différents types du cancer du sein. La majorité de ces cancers du sein se développe au niveau des canaux galactophores (cancer canalaire) ou des lobules (cancer lobulaire). Plusieurs facteurs favorisent les cancers de sein. Au niveau de facteurs internes, les recherches ont prouvés que trois cancers sur quatre se déclarent après l’âge de 50 ans, ils sont rares avant 35 ans et exceptionnelle ; il y a également la puberté précoce avant 12 ans, une ménopause tardive après 55 ans. Au niveau des facteurs externes, il faut noter la prise de pilules contraceptives en continu sur plus de dix ans, le traitement hormonal substitutif de la ménopause, le tabac, l’alcool, le surpoids, l’alimentation riche en graisse.
Les signes du cancer du sein
Certains signes doivent inciter à consulter plus rapidement. Il s’agit de la modification de la dimension ou de la forme, grosseur ou boule dans le sein, ganglion dur au niveau de l’aisselle, écoulement par le mamelon, modification de la pigmentation ou de la texture de la peau du sein ou de l’aréole, la rétraction irréversible du mamelon d’apparition récente.
Que faire ?
Il faut pratiquer régulièrement une auto palpation, avoir un suivi régulier auprès de son gynécologue ou un agent de santé, effectuer des mammographies régulières.
Le cancer du col de l’utérus quant à lui, est le 2ème cancer chez la femme 26,7% après le cancer du sein, selon une étude réalisée en 2009 au Bénin. Le développement du cancer du col de l’utérus se produit quand l’infection persistance ou chronique avec un ou plusieurs types de virus du papillome humain dit à " haut risque ", ou oncogénique, est la principale cause de carcinome cellulaire épidermoïde. Il n’est pas nécessaire de limiter les contraceptifs hormonaux, en dépit de la légère augmentation de risques du cancer du col observée avec l’utilisation de contraceptifs oraux combinés.
Qui fera un cancer du col de l’utérus ?
La population à haut risque du col de l’utérus est constituée par les femmes qui ont les rapports sexuels avant 17 ans, des partenaires sexuels multiples, un mariage avant 20 ans, plus de 5 enfants et le premier avant 20 ans, les infections génitales répétées, un bas niveau socio-économique.
Marc Gbaguidi
