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Non-participation de « Restaurer l’espoir » aux élections communales:Candide Azannaï capitule !

Publié le mercredi 12 fevrier 2020  |  Le Matinal
Candide
© aCotonou.com par DR
Candide Azannaï, le président du parti Restaurer l’espoir (RE)
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Ils ont abdiqué. Le président Candide Azannaï et son parti, « Restaurer l’espoir », ne participeront pas aux élections communales et municipales du 17 mai prochain. Ainsi en a décidé le Bureau exécutif national du parti à l’issue d’une assise organisée à Cotonou, le lundi 10 février 2020. Par cette décision, le parti prouve qu’il a jeté l’éponge non pas à cause des raisons politiciennes évoquées mais sans doute parce que conscient de ne pouvoir avoir les 10% exigés par le Code électoral.

Restaurer l’espoir (Re) ne sera pas dans les starting-blocks pour les élections communales et municipales du 7 mai 2020. La décision a été prise en début de semaine par le Bureau exécutif national du parti au cours d’une séance extraordinaire à Cotonou. Plusieurs raisons ont été avancées dans le communiqué qui a sanctionné ladite séance pour justifier le désistement du philosophe et sa formation politique de la course aux prochaines joutes électorales. Le président de Re se trouve désormais face à son destin politique qui s’écrit en pointillés. Le tout puissant leader politique de Mènontin a été obligé de signer la fin de l’aventure en enlevant simplement les gants pour éviter d’être mis au tapis. Le geste est sage, car ce qui s’annonce n’augure rien de bon pour sa formation politique qui risque de s’en sortir avec un score minable historique. Le grand politicien devant Dieu et les hommes est désormais à genoux. Il s’est rendu se refusant de boire la honte dans un contexte politique qui pourtant pouvait lui être favorable s’il avait une véritable base politique. C’est le vrai problème ! En réalité, Azannaï n’a pas de base et il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt pour l’affirmer. Son histoire a toujours été celle d’alliances contre nature qu’il faisait à quelques mois des élections pour atterrir à l’Assemblée nationale. Jamais par le passé, l’ancien ministre délégué chargé de la Défense nationale n’a pu gagner une élection législative avec son parti politique. On réalise donc que dans un contexte politique assaini marqué par la réforme du système partisan on ne pouvait pas s’attendre à autre chose de la part de ce politicien. Il a compris que le schéma politique ne lui est plus favorable avec les 10% de voies au plan national a donc préféré faire profile-bas. Les anciennes pratiques de location de logo sont désormais bannies.



Azannaï et la fin ?



On est bien tenté de répondre par l’affirmative à cette question pourtant lourde de sens. Azannaï signe-t-il la fin de sa carrière politique ? Il suffit de s’intéresser un peu à l’homme pour le comprendre. En réalité, le leader du parti Restaurer l’espoir n’a plus les mêmes verves et la même force. Il se plait souvent à dire qu’il est finissant et ce n’est pas faux. Le poids de l’âge est donc présent, mais au-delà, il y a aussi la rigueur du temps. En effet, le refus de l’homme politique de participer aux élections de mai prochain confirme également son refus de prendre part à l’élection présidentielle de 2021. S’il est permis de rester dans cette ligne de réflexion, on dira donc qu’il ne pourra prétendre à un poste politique qu’en 2023 et donc dans 3 ans. Dans le contexte politique actuel en pleine réorganisation, on se demande quel militant aussi teigneux peut s’accrocher à ce parti sans rien espérer pendant encore trois ans. L’exercice paraît délicat. Candide Azannaï joue sans le savoir son destin politique. Un peu comme l’Union sociale libérale (Usl), le navire ne tardera pas à prendre de l’eau. L’aventure Re est en passe de s’arrêter car la démotivation gagne déjà les rangs. Azannaï et la fin. On est bien tenté de le dire.



Abdourhamane Touré

Communiqué n°0001/ du 11/02/2020

Le Bureau exécutif national du parti « Restaurer l’espoir » (Re) s’est réuni en séance extraordinaire le lundi 10 février 2020 au siège du parti à Cotonou.

La séance a été présidée par Monsieur Candide A-M. Azannaï, président du parti.

La séance a adopté sur proposition du président du parti, l’ordre du jour ci – après:



1 – Compte rendu du dépôt au Misp des actes du 1er Conseil national/Re de l’année 2020 dans le cadre des mesures conservatoires instruites par le Parti.



2 – Position du parti sur l’échiquier politique national: clarification politique et déclaration de confirmation d’appartenance à l’Opposition



3 – Décision du Parti par rapport à la convocation du corps électoral pour les élections municipales et communales du 17 mai 2020:

– Enjeux

– Comportements des partis et personnalités politiques en général et en particulier au sein de la Résistance nationale,

– Option du parti



4 – Divers :



– Lettre d’invitation de la Céna invitant à une réunion des partis politiques le 10/02/2020 dans le cadre des élections du 17 mai 2020,

– communiqué et contre – communiqué de la Rb.



A l’issue de la séance les décisions suivantes ont été prises:



1 – Sur le compte rendu du dépôt des actes du 1er Conseil national/Re de l’Année 2020 dans le cadre des mesures conservatoires instruites par le parti:



La séance a adopté à l’unanimité ledit compte rendu avec ses félicitations aux Responsables au plus haut niveau du Parti qui ont su conduire avec dignité, honneur et clairvoyance l’ensemble des initiatives qui ont abouti à la prise de mesures conservatoires du patrimoine politique que constitue, pour beaucoup de Béninois, le parti « Restaurer l’espoir» (Re).

Le Ben/Re a rappelé aux responsables, en ce qui concerne chacun, leurs devoirs et les a exhortés à œuvrer avec plus de dynamisme en donnant vie à leurs divers postes et fonctions au sein du parti.

Le Ben/Re a instruit chaque responsable à mettre en synergie les initiatives en vue d’une meilleure organisation du Parti à tous les niveaux pour le triomphe des valeurs et des principes qui spécifient notre idéal pour l’intérêt général et pour l’amélioration des conditions de vie de nos communautés nationales.



2 – Concernant la position du parti sur l’échiquier politique national :



La séance a réaffirmé à l’unanimité le positionnement du parti dans l’opposition politique au pouvoir dit de la rupture et au Gouvernement.

Le Ben/Re a recommandé que la Déclaration publique d’appartenance à l’Opposition soit rendue publique au plus tôt et que toutes les formalités y afférentes soient accomplies sans délai.

Le Ben/Re a demandé que le Parti intensifie la Résistance nationale en assumant son discours et son recours à la non – violence contre la dictature rampante du pouvoir dit de la rupture.



3 – Sur la Décision du parti par rapport à la convocation du corps électoral pour les élections municipales et communales du 17 mai 2020:



Il s’est dégagé une très large majorité contre la participation du parti aux élections municipales et communales prévues pour le 17 mai 2020.

Le parti « Restaurer l’espoir » (Re) a décidé de ne pas participer aux élections municipales et communales qui n’ont aucun enjeu national dans la mesure où, les lois qui l’organisent violent l’essence même de la décentralisation.

Les structures impliquées dans l’organisation de ces élections n’offrent aucune garantie de transparences et sont totalement discréditées au regard de l’image qu’elles avaient toutes, sans exception aucune, projetée d’elles-mêmes à l’occasion de la tragique et meurtrière parodie électorale d’avril 2019.

Les théâtrales exonérations sur certains frais de constitution de dossiers annoncées par le gouvernement ne sont en réalité que de pures manœuvres trompe l’œil.

Ces élections projetées pour le 17 mai 2020 sont pipées, non égalitaires, corrompues à tout point de vue car formatées sur les bases exclusives générées par les élections législatives exclusives qui ont plongé notre pays dans un autoritarisme meurtrier ayant vidé de toute crédibilité le modèle démocratique béninois malicieusement devenu le champ de déploiement d’un régime dictatorial et abject.

Dans ces conditions, seul un dialogue national inclusif peut permettre le rétablissement de conditions propices à la tenue d’élections respectueuses des standards démocratiques en République du Bénin, procéder autrement serait une caution à la forfaiture électorale, une profanation insupportable de la mémoire des victimes innocentes tuées avec sauvagerie les 1er et 2 mai 2019 à Cotonou et à Kandi notamment.

Pour le parti « Restaurer l’espoir » (Re), le seul et urgent enjeu politique pour le Peuple béninois est la reconquête des libertés, le rétablissement de l’Etat de droit, la restauration de la Démocratie et la sauvegarde des acquis de la Conférence nationale.

Enfin le Parti « Restaurer l’espoir » (Re) se réjouit de la reconnaissance de la force du discours de persuasion par de plus en plus de forces et d’acteurs politiques hostiles au pouvoir comme une arme capable d’efficacité contre les régimes et les pouvoirs despotiques et déviants. Cette convergence est une grande avancée dans l’intensification et la généralisation de la lutte de Résistance Nationale qui doit puiser ses moyens stratégiques et organisationnels dans le cadre prévu par la Constitution et dans un format de non – violence politique.



Vive le Parti « Restaurer l’espoir » (Re)



Vive la Démocratie,



Vive le Bénin,



Tous pour l’intensification de la Résistance nationale.



Fait à Cotonou, le 11 février 2020.



Le Bureau exécutif national



Candide Armand-Marie Azannaï,

Le Président
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