De par le monde, les amoureux célèbrent ce 14 Février 2020 cupidon. Mais si l’une des manières de marquer la St Valentin est le don de cadeaux, dans les boutiques de Cotonou, à moins de 24 heures, l’affluence n’est pas au beau fixe.
Cotonou se met progressivement en rose, pour la St Valentin. Aux abords des artères principales, les boutiques proposent des offres diverses pour accrocher les disciples de Cupidon. Témoigner son amour, de la plus belle des manières, à son conjoint reste pour beaucoup un challenge. Mais devant les produits, l’engouement n’est pas au rendez-vous sur l’esplanade extérieure du Stade l’Amitié Général Mathieu Kérékou, les stands de cadeaux se succèdent et n’attendent que des preneurs. Occupée à épousseter ses marchandises, dame Adeline, la trentaine environ, espère rentabiliser à quelques heures de la fête. « Contrairement aux années précédentes, les cadeaux sont relativement moins chers mais ne trouvent pas de preneurs », confie-t-elle.
« Le pays dort »
D’un stand à un autre, les récriminations sont pareilles. Pour beaucoup, la morosité économique serait à l’origine de cette mévente observée. « Le pays dort. Le marché de la Saint Valentin n’est pas florissant en cette année », se plaint Jeanne Douty, une commerçante pour qui, « de la même manière dont c’est étalé, c’est de cette même manière que l’étalage est resté indemne ».
Dans le même temps, les boutiques Gsm déploient d’énergie pour accrocher la clientèle. Mais les fruits ne sont pas à la hauteur des attentes. « D’un point de vue commercial et ou la situation économique actuelle du pays, ce n’est pas ce que cela doit être. Quand je prends par exemple notre cas ici, c’est la toute première fois que nous avons essayé de mettre le paquet pour épater la clientèle, les décors qu’il faut, les paquets à offrir. je peux vous dire que jusque-là, c’est des visites que nous recevons. Des visites mais pas trop d’achat », avoue David Hounkpè, communicateur commercial.
La faute aux détracteurs
Ces dernières décennies, le marketing semble prendre plus le pas sur l’essence même de la célébration. « C’est une fête de marketing parce qu’il y a des sociétés, dans le but de vendre et de faire connaître articles, qui ont instauré cette fête », explique Samson Toffohossou. Certains y voient même une célébration de cadeaux et non de l’amour, au point de refuser de se prêter à cette tendance commerciale. Conséquence, l’engouement n’est plus au top au niveau du commerce. Des tenanciers n’hésitent d’ailleurs pas à s’en prendre aux détracteurs de cet aspect du 14 février. De toute façon, chacun trouvera sans doute sa manière de marquer la fête, comme Faustin pour qui est le moment d’attiser la flamme, c’est un jour où tu peux encore témoigner de l’affection que tu as pour ta femme. Le faire comme si c’est pour la toute première fois que vous vous rencontrez », a laissé entendre Faustin.
Yan ATAYI & Diane FADEGNON (Stags.)