S’il y a un élément qui a retenu l’attention des participants à la rencontre entre le Chef de l’Etat, les députés Fcbe et certains ministres, le lundi 25 novembre 2013, c’est bien l’état d’âme du premier par rapport à certaines personnes.
Le moins qu’on puisse dire est que Boni Yayi en veut vraiment à Patrice Talon, Sébastien Ajavon et Pascal Irénée Koupaki.
Qu’ont vraiment fait Patrice Talon, Sébastien Ajavon et Pascal Irénée Koupaki pour que Boni Yayi ne les porte pas du tout dans son cœur ?
Le chef de l’Etat en a donné la preuve lors d’une rencontre qu’il a eue, le lundi 25 novembre 2013, avec les députés Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et certains de ses ministres. A cette rencontre, pendant près de deux (02) heures d’horloge, il a parlé du Programme de vérification des importations de nouvelle génération (Pvi-Ng), du contrat Sodéco, des actes qui lui ont échappé.
C’est à croire qu’il n’était au courant de rien. Un argument qui n’est pas nouveau. Heureusement qu’au sein des députés, il y a au moins un qui lui a rappelé que les contrats Pvi et Sodéco étaient étudiés en conseil des ministres. Une explication qui se passe de commentaire.
Pourquoi ces trois ?
D’abord Patrice Talon : Aujourd’hui, on évoque que les dossiers supposées tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat contre le chef de l’Etat viennent de lui. Or, plus les jours passent, plus on se rend compte qu’il n’en est rien et les non-lieux répétés nous obligent à cette conclusion. La raison est donc ailleurs.
Le Programme de vérification des importations de nouvelle génération suspendu de façon unilatérale par le gouvernement en a peut-être été pour quelque chose. Mais on ne peut pas ne pas évoquer non plus la révision de la Constitution. Talon serait fondamentalement opposé à cela.
Sébastien Ajavon : Cet opérateur économique n’a jamais pactisé avec le régime Yayi. A tout moment, il s’est montré opposé à certaines pratiques du régime Yayi. C’est l’homme qui n’a jamais caché ses impressions face aux dérives du régime en place. On comprend pourquoi ses difficultés à un moment donné. Conclusion : On retiendra que Yayi n’a jamais compté sur Sébastien Ajavon et n’a rien fait pour que ses affaires prospèrent. Bien au contraire…
Pascal Irénée Koupaki : S’il y a un ministre de Yayi qui a échappé à tous les pièges qu’on lui a posés, c’est bien Pascal Irénée Koupaki. Si Yayi évoque encore le dossier Pvi-Ng, c’est qu’il évite d’appeler le nom de son ancien Premier ministre qui n’est ni de près ni de loin mêlé à cela. Sa seule signature ne signifie rien.
Selon des sources bien informées, le Pvi-Ng a été conclu et bien ficelé à Tchaourou, en l’absence de Koupaki. En définitive, Yayi n’a donc pas digéré le départ de Koupaki. En principe, rien ne devrait opposer les deux hommes, mais la rencontre du lundi 25 novembre 2013 a permis de comprendre que tel n’est pas le cas, du moins chez le Chef de l’Etat.