Depuis le 17 septembre 2019, date de la reconnaissance légale du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), suite à un congrès à huis clos tenu par Paul Hounkpè et compagnie pour extirper certains de leurs camarades du bureau exécutif, la dissidence règne dans cette formation politique. L’expulsion des responsables du parti ayant maille à partie avec la justice et contraints à l’exil, n’est pas du goût de certains ténors du parti. Nouréinou Acthadé, Eugène Azatassou, Allassani Tigri et autres accusent Hounkpè, Yarou, Garba, Bako, Nan Nansounon, Alassane Djimba et autres de trahison pour avoir mené les démarches de façon unilatérale en vue de l’obtention du récépissé définitif légalisant le parti. En dépit de la médiation menée de main de maître par le président d’honneur du parti, Yayi Boni, la crise reste entière et s’enlise davantage. En Afrique la tradition veut que quand deux personnes se battent, il y ait une autre pour les séparer. Boni Yayi a joué sa partition mais sans succès. Même si la politique ne rime pas avec la tradition, l’histoire rappelle que c’est Yayi qui a nommé tous ceux de l’aile Hounkpè qui lui désobéissent aujourd’hui. Partant, si on suppose que les enfants, en l’absence de leur géniteur, ont commis des impairs, et ne s’entendent plus entre eux, la tradition voudrait qu’à l’arrivée du papa, suite à son implication dans le règlement du problème, tout revienne à la normale. Autrement, des oncles, autres parents et amis peuvent intervenir toujours pour faire entendre raison et ramener la paix. En dehors de Boni Yayi a tenté en vain cette réconciliation, n’y a-t-il plus personne pour parler à Hounkpè, Yarou, Garba, Bako, Nan Nansounon, Alassane Djimba ? Au plus fort de son règne à la tête du pays, Yayi, Boni a resserré les liens avec certaines personnalités morales qui peuvent lui retourner l’ascenseur en intervenant pour éteindre le feu qui brûle sur sa maison. Où sont-elles, ces personnalités ? Que deviennent les rois, chefs religieux et autres sages, autrefois amis de Yayi quand il était au pouvoir ? Même s’ils ne sont pas sollicités ostensiblement, ils sont interpellés pour s’autosaisir de ce dossier, en vue de sauver les meubles, pour permettre au seul parti politique valable de l’opposition, de participer en toute quiétude aux élections communales et autres échéances à venir.