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Politique : le piège qui guette les partis UP et BR

Publié le lundi 24 fevrier 2020  |  BENIN WEB TV
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© aCotonou.com par DR
Union progressiste
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Comme une marée montante, le marigot politique béninois ne laisse personne indifférente. En tête d’affiche de ce « show politique », l’Union progressiste (UP) et le Bloc républicain (BR), 2 partis soutenant le régime Talon. Mais malheureusement, un piège les guette.

Les agissements politiques, les déclarations d’appartenance aux deux partis soutenant le régime Talon et la ruée des opposants, jadis, vers ces deux blocs sont des séquences, dira tout observateur sociopolitique du Bénin, souvent offertes au peuple béninois non seulement à la veille d’une compétition électorale, mais également pour bénéficier de l’attention de l’homme au pouvoir.

L’Union progressiste (UP) et le Bloc républicain (BR) sont des formations politiques créées au lendemain de l’adoption de la loi sur le système partisan. A tort ou à raison, des acteurs attribuent leur paternité au Président Patrice Talon. Même s’il ne dispose d’aucun titre officiel dans ces formations politiques, son rapprochement et le grand intérêt qu’il leur porte ne laissent presque pas de doute sur la préoccupation.

De l’histoire de Dahomey (actuel Bénin), avant même son indépendance jusqu’aujourd’hui, il y a toujours eu « un attroupement politique » autour de l’homme au pouvoir. L’unanimité politique a été retrouvée au cours des régimes Maga, Ahomadegbé et Apithy. Mais ces derniers avaient essuyé, après leur descente du pouvoir, toutes les injures de leurs alliés d’hier désormais engagés aux côtés du nouvel occupant du fauteuil présidentiel. Des comportements qui avaient donc engendré 5 coups d’Etat en 9 ans.

Les mêmes causes pour les mêmes effets

Sous l’ère du renouveau démocratique, le peuple béninois a toujours droit à ce reni des acteurs du parti politique de l’ancien Chef de l’Etat. En 2006, l’Union pour le Bénin du futur (UBF) du Président Mathieu Kérékou n’a pas fait long feu. La dislocation est intervenue juste après le départ de l’homme du Palais de la Marina. Le parti la Renaissance du Bénin (RB) de l’ancien Président de la République, Nicéphore Soglo est aujourd’hui en lambeaux. Ce parti avait tenu jusqu’en 2015 parce que son leader charismatique, Nicéphore Soglo, dirigeait la municipalité de Cotonou sous la bannière du parti. Mais juste après son départ, le déluge.

Les forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) de l’ancien Président Thomas Boni Yayi jouent leur survie depuis quelques mois. La crise de confiance, la guerre du leadership et le lynchage médiatique constituent aujourd’hui presque la tasse quotidienne des acteurs qui composent cette formation politique. Tout simplement, parce que le leader, le président d’honneur, après 10 ans de gestion du pays, n’est plus au pouvoir.

Le même piège de dislocation guette malheureusement les partis UP et BR. Pour l’heure, on note certes la grande mobilisation, mais leur existence après le pouvoir est loin d’être acquise. Les différents acteurs espèrent non seulement un meilleur positionnement sur des listes électorales, mais également des strapontins pour mieux se porter socialement.

Déjà, d’’aucuns qualifient l’UP et le BR de parti unique à deux têtes. Et la passerelle qui permet aujourd’hui une migration aisée de l’UP au BR et vice versa, prouve, selon des observateurs, l’échec du système partisan et une chute libre fatale de ces formations politiques à la fin du mandat Talon ; l’actuel ou après ses mandats constitutionnellement reconnus.
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